Renault-Nissan : vers une vente de participations du constructeur japonais pour 6 milliards d’euros ? information fournie par Boursorama avec Media Services 28/05/2025 à 11:47
À la suite du mariage avorté avec Honda, Nissa a annoncé avoir perdu 4,1 milliards d'euros sur son exercice décalé 2024-2025. Une situation critique qui pousse la marque à réenvisager son alliance avec Renault.
Vers la fin du mariage ? Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan, fortement endetté, cherche à rassembler l'équivalent de 6 milliards d'euros en émettant de la dette et en se séparant d'actifs, notamment en cédant une partie de sa participation dans Renault, a rapporté mercredi 28 mai l'agence Bloomberg.
Nissan, après une tentative avortée de mariage avec son compatriote en meilleure santé Honda, a fait état mi-mai d'une perte nette annuelle colossale équivalant à 4,1 milliards d'euros sur son exercice décalé 2024-2025.
Le groupe nippon, dont le Français Renault détient 35% , est engagé dans de douloureuses restructurations , visant 20.000 suppressions de postes dans le monde d'ici l'exercice 2027, soit 15% de ses effectifs mondiaux, et de drastiques réductions dans ses capacités de production.
Dos au mur
Or, confronté à un mur de dettes arrivant prochainement à échéance, Nissan envisage désormais d'émettre jusqu'à 630 milliards de yens (3,86 milliards d'euros) en titres convertibles et obligations, selon des documents consultés par Bloomberg.
Nissan prévoit également de contracter un prêt syndiqué d'un milliard de livres sterling (1,19 milliard d'euros), garanti par l'agence gouvernementale britannique UK Export Finance, poursuit le média financier.
Autre levier envisagé: Nissan cherche à céder des usines en Afrique du Sud et au Mexique et à vendre une partie de ses participations dans le fabricant japonais de batteries AESC et dans le constructeur français Renault.
Joint par l'AFP, Nissan s'est refusé à toute déclaration: "Nous ne commentons pas des spéculations", a indiqué une porte-parole.
Nissan peut revendre des actions Renault
Renault et Nissan, qui disposent de participations croisées, avaient annoncé fin mars vouloir encore assouplir leur alliance, dont le périmètre avait déjà été limité en 2023.
Selon l'accord conclu, les deux entreprises peuvent désormais descendre à 10% du capital de l'autre au lieu de 15% actuellement. Nissan peut donc revendre des actions Renault, avec l'accord de ce dernier, s'il a besoin d'argent frais.
Enfin, des projets de cession-bail pour le siège social de Nissan à Yokohama (banlieue de Tokyo) sont également à l'étude, ajoute Bloomberg, selon qui ces plans, pas encore approuvés par le conseil d'administration du groupe, pourraient évoluer.