Renault: des syndicats critiques sur le plan de réduction des coûts information fournie par Boursorama avec AFP 17/07/2025 à 08:23
Le plan de réduction des coûts annoncé par Renault a été accueilli froidement mercredi par des syndicats, la CFDT jugeant cette annonce "déconnectée des priorités" du moment et la CGT réclamant d'abandonner la stratégie tournée vers le haut de gamme de Luca de Meo, tout juste parti chez Kering .
Mardi, le groupe au losange a indiqué "renforcer" son plan de réduction des coûts, via notamment une baisse des frais généraux et administratifs mais aussi des coûts de production et recherche et développement.
Cette décision, dont les détails sont attendus le 31 juillet lors des résultats semestriels, fait suite à la révision à la baisse des objectifs annuels du groupe, attribuée à la "détérioration de la dynamique du marché automobile", selon Duncan Minto, le directeur général par intérim du groupe.
"Étonnamment, un mois après le départ de Luca De Meo, le Groupe Renault revoit sa copie", relève la CGT dans un communiqué. Elle fustige une direction qui, en février, "affirmait que Renault faisait partie, avec Ferrari , des seuls groupes non impactés par le ralentissement du marché automobile européen".
"La stratégie du +vendre aux riches+, revendiquée par Luca De Meo, ne tient plus face à une réalité économique qui rattrape tout le secteur", analyse le syndicat.
"Notre avenir passe par une autre orientation", ajoute le communiqué.
"Ce n’est pas en fragilisant les équipes que nous relèverons les défis à venir", a relevé la CFDT dans un communiqué séparé.
Le syndicat souligne les pertes de marché de Renault Group en Turquie, en Roumanie ou encore au Pays-Bas, ainsi qu'un recul "alarmant" des ventes d'utilitaires légers en France.
"Dans ce contexte tendu, l'annonce faite le 15 juillet d'un nouveau plan de réduction des coûts fixes, visant particulièrement" les services commerciaux et de recherche et développement, "nous semble déconnectée des priorités réelles du moment", affirme la CFDT.
Le groupe au Losange, qui était au fond du gouffre en 2020, a effectué une remontée spectaculaire sous le mandat de Luca de Meo en tournant son offre vers des véhicules plus haut de gamme.
Mais le constructeur a fait face au mois de juin à des volumes de vente "légèrement en deçà des attentes" et "une pression commerciale accrue liée à la poursuite de la baisse du marché" aux particuliers.