Renationalisation d'EDF : "Cette opération a été un succès", se félicite Bruno Le Maire

information fournie par Boursorama avec Media Services 08/06/2023 à 15:11

"Cette reprise (...) était une priorité du gouvernement", a salué le ministre, quant à cette opération chiffrée à 9,7 milliards d'euros.

Bruno Le Maire, le 16 mai 2023, à Paris ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a salué jeudi 8 juin le "succès" de la renationalisation d'EDF après la sortie de la Bourse du géant de l'énergie, estimant que cette reprise de contrôle total par l'Etat français était "indispensable" pour son avenir.

"Cette opération a été un succès", a déclaré Bruno Le Maire dans un communiqué. "Elle était indispensable pour permettre à EDF de mener de manière accélérée plusieurs chantiers décisifs: l'augmentation de la production du parc nucléaire existant, dans un contexte de besoins croissants en électricité, et le programme de construction de six réacteurs nucléaires de technologie EPR2 d'ici 2050", a-t-il ajouté.

Dette de 64,5 milliards d'euros

En attendant la mise en service de ces nouvelles unités, au mieux en 2035-37, la France et EDF vont devoir mettre les bouchées doubles pour développer les énergies renouvelables et rattraper leur retard par rapport à leurs voisins européens.

L'enjeu est crucial pour la souveraineté énergétique du pays: le gestionnaire du réseau de haute tension RTE a considérablement revu à la hausse mercredi sa prévision de consommation d'électricité d'ici à 2035, tirant les conséquences du relèvement des objectifs climatiques européens et de la réindustrialisation voulue par le gouvernement. En conséquence, la France va devoir doubler sa production en solaire et autre éolien d'ici à 2035, souligne RTE dans cette analyse destinée à éclairer le débat public avant l'élaboration d'ici la fin 2023 de la stratégie énergétique du pays.

Seul hic, la marge de manoeuvre financière d'EDF semble inexistante: lors de la présentation de ses résultats annuels 2022 mi-février, l'énergéticien avait annoncé une dette nette record de 64,5 milliards d'euros.