(Complété avec dollar, pétrole, Treasuries)
* Le marché salue les chiffres de l'emploi
* Les indices prennent autour de 1%
* Records de clôture pour le S&P-500 et le Nasdaq
* Le dollar et les rendements des Treasuries grimpent
par Chuck Mikolajczak
NEW YORK, 5 août (Reuters) - Wall Street a connu vendredi sa
meilleure séance en un mois avec des records de clôture pour le
S&P-500 et le Nasdaq après l'annonce de chiffres mensuels de
l'emploi aux Etats-Unis meilleurs que prévu.
Les bons chiffres de l'emploi pour juillet suggèrent que la
conjoncture américaine s'améliore et relancent l'hypothèse d'une
hausse des taux d'ici à la fin de l'année.
L'indice Dow Jones .DJI a gagné 191,48 points, soit 1,04%,
à 18.543,53. Le Standard & Poor's 500 .SPX , plus large, a
progressé de 0,86% à 2.182,87 et le Nasdaq Composite .IXIC a
pris 1,06% à 5.221,12.
Sur la semaine, le Dow gagne 0,6%, le S&P-500 0,4% et le
Nasdaq 1,1%.
Le département du Travail a recensé 255.000 créations de
postes le mois dernier alors que les économistes interrogés par
Reuters en prévoyaient en moyenne 180.000. Les chiffres de juin
et de mai ont en outre été révisés en hausse, à respectivement
292.000 et 24.000 contre 287.000 et 11.000 précédemment.
Le salaire horaire moyen a parallèlement progressé de 0,3%
en juillet après +0,1% en juin et un consensus de +0,2%. Sur un
an, sa progression ressort à 2,6%, comme en juin.
"Ces données confortent le sentiment que l'économie
s'améliore malgré les données du PIB du deuxième trimestre (...)
cela augmente la probabilité d'une hausse des taux de la Réserve
fédérale à court terme", a estimé Aaron Kohl, chargé de la
stratégie de taux chez BMO Capital Markets.
La croissance américaine a été nettement moins soutenue que
prévu au deuxième trimestre, sous le coup notamment d'une
première diminution des stocks des entreprises depuis 2011.
Selon les données publiées la semaine dernière par le
département du Commerce, le produit intérieur brut (PIB) a
augmenté de 1,2% en rythme annualisé sur la période avril-juin
alors que les économistes interrogés par Reuters avaient
anticipé sur la période une croissance de 2,6%.
BRISTOL-MYERS SQUIBB S'ÉCROULE
Contre la tendance, la séance a Wall Street a été marquée
par l'effondrement de l'action Bristol-Myers Squibb BMY.N
(-16%). Le groupe pharmaceutique a annoncé que l'un de ses
traitements vedettes dans l'immunothérapie, l'Opdivo, avait
échoué à améliorer le taux de survie de patients atteints d'une
forme de cancer du poumon.
Merck MRK.N , qui fabrique le médicament concurrent
Keytruda, a vu au contraire son titre s'envoler de plus de 6%,
affichant l'une des plus fortes hausses du S&P-500.
Les titres Symantec SYMC.O (+4,1%), Priceline PCLN.O
(+4%) et Kraft KHC.O (+3,8%) ont profité de l'annonce par les
trois sociétés de résultats meilleurs que prévu.
Sur le marché des changes, le dollar a progressé de 0,5%
face à un panier de devises de référence .DXY dans le sillage
de chiffres de l'emploi.
Du côté du pétrole, le contrat septembre sur le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) CLc1 a perdu 13
cents, soit 0,31%, à 41,80 dollars le baril.
Un dollar fort rend le pétrole plus cher pour les détenteurs
d'autres devises et a généralement pour effet de réduire la
demande.
Autre conséquence des chiffres de l'emploi, les rendements
des Treasuries ont grimpé sur des anticipations d'une hausse des
taux avant la fin de l'année, ceux des obligations à 10 ans et
moins enregistrant leur plus forte progression journalière
depuis la mi-mai.
Les rendements des Treasuries à 10 ans US10YT=RR et 7 ans
US7YT=RR ont atteint des pics de plus d'une semaine à
respectivement 1,589% et 1,410%.
(Patrick Vignal pour le service français)