Quels risques d'approvisionnement dans les métaux rares ?

information fournie par Le Revenu 01/06/2019 à 11:21

Les métaux rares sont devenus un enjeu de la guerre commerciale en raison du quasi monopole chinois. (© cc encuentroedublogs)

Cobalt, lithium, dysprosium, néodyme, etc., entrent dans la fabrication des éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques. Mais leur exploitation menace la réputation des énergies renouvelables. Les actionnaires doivent rester vigilants.

Largement utilisés dans des technologies d'avenir destinées à lutter contre le réchauffement climatique, les «métaux rares» (abondants mais difficiles à exploiter) pourraient engendrer dans le futur des problèmes d'approvisionnement et de pollution susceptibles de contrarier de nombreux projets d'investissement.

Aurélie Baudhuin, directeur de la recherche ISR chez Meeschaert Asset Management, a réalisé une étude sur le sujet dans le cadre de l'association «Shareholders for change» qui regroupe des professionnels de la finance désireux d'orienter les entreprises vers une meilleure gouvernance et une finance durable.

Les «métaux rares» et «terres rares» (un sous-ensemble des métaux rares) sont largement utilisés dans les éclairages (gallium, arsenic), les éoliennes (néodyme, dysprosium), les panneaux solaires (indium, gallium, tellure), les pots catalytiques (rhodium, palladium) et les véhicules électriques (lithium, cobalt, néodyme, dysprosium).

Les métaux rares sont employés dans l'industrie pour la fabrication des aimants permanents, des alliages, des luminophores, des verres et céramiques, des batteries, pour la «catalyse pétrolière», le «polissage», la «catalyse automobile», etc. Mais leur exploitation a des effets négatifs sur le plan humain et environnemental.

Confrontées à un risque de réputation, les entreprises consommatrices de ces métaux rares ne sont plus seulement