Quatre baisses à la suite pour le CAC 40
information fournie par AOF 31/10/2025 à 18:07

(AOF) - Les places européennes ont terminé la semaine en repli et la Bourse de Paris a même enchaîné une quatrième baisse consécutive, une série inédite depuis la mi-juillet. Sur cette période, elle a perdu 1,4%. Ce vendredi, le CAC40 a cédé 0,44%, à 8 121 points, pénalisé par des publications décevantes pour Axa et Saint-Gobain, alors que le repli du secteur du luxe (à l’exception de LVMH) a également pesé. Les investisseurs n’ont pas réagi aux données préliminaires de l’inflation d’octobre dans la zone euro, qui ont été proches des attentes. De son côté, l’EuroStoxx 50 a perdu 0,67%, à 5 660 points.

A Paris, Saint-Gobain (-3,60% à 84,06 euros) a accusé le deuxième plus fort repli du CAC 40 après avoir enregistré un chiffre d'affaires stable (-0,2%) à données comparables au troisième trimestre, à 11,424 milliards d’euros. La performance a été marquée par un retour à la croissance en Europe (+1,2% ) et à la bonne tenue de l’Asie-Pacifique (+8,4), malgré la contraction de l’Amérique du Nord (-6,5% ). "La performance en Amérique du Nord devrait décevoir le marché", souligne Invest Securities.

Scor (-12,98% à 26,28 euros) a échoué à la dernière place de l'indice SBF 120. Si le réassureur a dévoilé un profit trimestriel supérieur aux attentes, il doit cette surperformance à la seule activité réassurance dommages et responsabilité, qui a bénéficié d'un faible nombre de catastrophes naturelles. En revanche, la réassurance vie et santé et l'activité d'investissement ont déçu, de même que le ratio de solvabilité.

Viridien (+38,65% à 106 euros) s'est nettement distingué en Bourse en occupant largement la première place du SBF 120. L'action de la société spécialisée dans l'exploration du sous-sol et les énergies fossiles grimpe au lendemain de la publication de ses solides résultats à la faveur au troisième trimestre 2025. Cette bonne performance trimestrielle est suivie par la confirmation de son objectif de de 100 millions de dollars de cash-flow net en 2025.

En Europe, Erste Group a gagné 5,53%, à 89,75 euros, le groupe bancaire autrichien ayant relevé ses objectifs 2025 après un troisième trimestre solide. Il anticipe désormais une croissance du revenu net d'intérêts supérieure à 2 %, contre une prévision précédente de "légère hausse" et un ratio de fonds propres durs (CET1) supérieur à 18,5 % en fin d'année, à comparer avec un précédent objectif de plus de 18,25%. Le coefficient d'exploitation est pour sa part vu aux alentours de 48%, contre inférieur à 50 auparavant. UBS anticipe une augmentation de 1% à 5% du consensus de bénéfice par action.

Les chiffres macroéconomiques du jour

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1% en octobre, après +1,2 % en septembre, fait savoir l'Insee ce vendredi. Ce ralentissement des prix s’expliquerait par une baisse plus soutenue des prix de l’énergie, tirés par ceux du gaz et des produits pétroliers, et par le ralentissement des prix de l’alimentation. Les prix des services augmenteraient au même rythme qu’en septembre, comme ceux du tabac, et les prix des produits manufacturés diminueraient à un rythme très légèrement plus soutenu qu’au mois précédent.

Selon des données préliminaires du mois d’octobre, l’inflation dans la zone euro s'est élevée à 0,2%, contre +0,1% précédemment, portant la hausse en rythme annuel à 2,1%, conformément aux attentes. En septembre, elle était ressortie à 2,2%. En données core, hors alimentation, énergie, alcool et tabac, l’indice des prix à la consommation a connu une croissance de 0,3% le mois dernier, après +0,1% en septembre. En rythme annuel, l’accélération a été supérieure aux attentes avec une hausse de 2,4%, contre +2,3% prévu.

En rythme mensuel, les ventes au détail en Allemagne ont augmenté de 0,2% en septembre en ligne avec les prévisions après un recul de 0,2% le mois précédent.

Aux Etats-Unis,l 'indice PMI de Chicago, qui mesure la santé économique du secteur manufacturier dans la région de Chicago, a fait mieux que prévu au mois d'octobre. Attendu en hausse de 40,6 à 42,3 points, il s'est finalement installé à 43,8 points. Il est au plus haut depuis juillet.

Sur le marché des devises, l'euro se négocie à 1,1528 dollar (-0,32%).