Procédure d'extradition de Ghosn ou procès au Liban: Tokyo et Beyrouth ont 40 jours pour trancher

information fournie par Reuters 23/01/2020 à 18:04
 (RPT syntaxe au premier paragraphe)
    BEYROUTH, 23 janvier (Reuters) - Le Liban et le Japon
disposent de 40 jours pour décider si Carlos Ghosn doit faire
l'objet d'une procédure formelle d'extradition vers le Japon ou
être jugé au Liban, a-t-on appris jeudi auprès d'une source
judiciaire et dans l'entourage de l'ancien président de Nissan.
    Carlos Ghosn, poursuivi au Japon pour dissimulation de
revenus, détournement de fonds et abus de confiance, s'est
soustrait à son contrôle judiciaire et s'est enfui au Liban en
toute fin d'année dernière. Il dément les faits qui lui sont
imputés.
    Le Japon, qui a diffusé un mandat d'arrêt international via
Interpol, et le Liban ne sont liés par aucun accord
d'extradition, et le Liban a pour habitude de ne pas extrader
ses ressortissants (Ghosn possède la triple nationalité
libanaise, française et brésilienne).
    Les avocats de l'ex-"shogun" de l'industrie automobile
espèrent qu'il pourra être jugé au Liban.
    Selon les deux sources de Reuters, le Japon s'était enquis
ces derniers jours auprès du Liban des documents nécessaires à
fournir dans le cadre de sa demande d'extradition. 
    Cette liste leur a été transmise jeudi. Conformément à des
règles édictées par Interpol, cet envoi déclenche une période de
40 jours au terme de laquelle un accord devra être trouvé entre
les deux pays sur la localisation et les conditions d'un procès
Ghosn, précisent ces deux sources.
    La source proche de Ghosn a ajouté que le Japon devait soit
adresser sous 40 jours une demande formelle d'extradition, soit
transférer au Liban le dossier judiciaire visant l'ancien
patron.     
    Dans l'intervalle, Carlos Ghosn a interdiction de quitter le
territoire libanais.

 (Eric Knecht et Laila Bassam
version française Henri-Pierre André)