Planisware : une valorisation dissuasive

L’introduction en Bourse de l’éditeur de logiciels de gestion de projets court jusqu’au 10 octobre prochain pour les particuliers. Faut-il participer à la plus grosse cotation d’une valeur technologique sur Euronext Paris depuis deux ans ?

Son actualité. Fondé en 1996, l’éditeur de logiciels de gestion de projets veut accroître sa visibilité en entrant sur le marché réglementé d’Euronext.

Planisware dispose d’atouts de choix : une activité en croissance interne soutenue, de 19% l’an depuis 2020 avec l’ambition de maintenir ce rythme à l’horizon 2026, une récurrence élevée (à hauteur de 82% l’an passé), ainsi qu’une forte rentabilité.

Les dirigeants-fondateurs de la société, qui vont rester premiers actionnaires à l’issue de l’opération avec 65% du capital, ont même pour objectif de faire passer la marge d’excédent brut d’exploitation de 31 à 35% d’ici à 2026.

On peut regretter que ce qui se profile comme la plus grosse introduction d’une valeur technologique à la Bourse de Paris ne renforce pas le bilan de Planisware.

L’opération ne prend la forme que d’une cession de titres, principalement d’Ardian.

Présent au tour de table depuis 2003, le fonds va voir sa participation passer de 19,6 à environ 5 à 7%. Autre bémol, une valorisation exigeante qui laisse peu de place aux déceptions.

En milieu de fourchette indicative, la valeur d’entreprise (capitalisation de 1,17 milliard d’euros moins trésorerie nette) représente déjà 6,3 fois le chiffre d’affaires prévu cette année.

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