(Actualisé avec la réaction de l'entourage de Carlos Ghosn)
TOKYO/PARIS, 12 février (Reuters) - Nissan 7201.T a
annoncé mercredi avoir déposé une plainte civile contre Carlos
Ghosn au Japon, une initiative que l'entourage de l'ancien PDG
du constructeur japonais a qualifiée de "manoeuvre".
Le groupe japonais, qui a porté plainte devant un tribunal
de Yokohama réclame à son ancien dirigeant 10 milliards de yens
(83 millions d'euros) de dédommagements pour fautes et activités
frauduleuses présumées.
Nissan a prévenu que ce montant pourrait être revu en hausse
à l'avenir, en lien avec les amendes qu'il s'attend à devoir
régler aux régulateurs japonais du fait des manquements présumés
de son ancien patron.
Nissan, deuxième constructeur automobile japonais derrière
Toyota 7203.T , a ajouté qu'il pourrait lancer une procédure
judiciaire distincte concernant des propos selon lui "sans
fondements et diffamatoires" tenus par Carlos Ghosn lors de sa
conférence de presse à Beyrouth début janvier.
Pour l'entourage de l'ancien président de l'alliance
Renault-Nissan-Mitsubishi, "les manoeuvres de Nissan continuent:
cette plainte est rendue publique à la veille des résultats
financiers du groupe japonais".
"Après avoir annoncé pendant des mois, des dommages à
hauteur de 35 milliards de yens, Nissan réclame aujourd'hui un
montant inférieur (10 milliards de yens-NDLR). Sur le fond, les
avocats de M. Ghosn réagiront une fois que le contenu de la
plainte aura été porté à leur connaissance", précise-t-on de
même source.
L'ancien président de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi,
qui réfute toutes les accusations à son encontre, s'est enfui en
décembre dernier du Japon où il était assigné à résidence pour
des soupçons de malversation financière pour gagner le Liban.
(Naomi Tajitsu à Tokyo et Sarah White à Paris, version
française Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)