LONDRES, 17 octobre (Reuters) - Pearson PSON.L , le groupe
britannique spécialisé dans les ouvrages pédagogiques, a déclaré
mercredi qu'il était bien parti pour renouer avec la croissance
des bénéfices cette année, la forte demande pour des cours en
ligne et la multiplication d'écoles virtuelles devant compenser
la faiblesse des ventes de manuels aux Etats-Unis.
Ces annonces font grimper le titre Pearson de 3,3% à 844,6
pence vers 10h50 GMT, soit la plus forte hausse de la Bourse de
Londres et l'une des progressions les plus prononcées de
l'indice paneuropéen Stoxx 600 .STOXX .
Cela porte à près de 15% la progression du titre depuis le
début de l'année - contre -8% pour le FTSE 100 .FTSE sur la
période - après un recul de 10,1% en 2017.
Pearson vient de traverser plusieurs années difficiles, avec
la suppression de milliers de postes et la cession d'actifs tels
que le Financial Times, avec l'émergence des livres
électroniques, des cours en ligne et des programmes d'emprunt de
manuels.
John Fallon, directeur général du groupe, a estimé que les
mesures drastiques prises pour passer du papier au numérique
commençaient à produire leurs effets, ajoutant que les
difficultés aux Etats-Unis, où de plus en plus d'étudiants
téléchargent ou louent les manuels plutôt que de les acheter,
étaient moins importantes que prévu.
"Nous investissons pour être sûrs de devenir le gagnant de
l'apprentissage numérique. Il y a encore beaucoup à faire mais
nous continuons à bien progresser dans la mise sur pied
d'activités solides et plus durables", a-t-il dit.
Environ 50% de ses ventes de cours dans l'enseignement
supérieur étaient numériques l'an dernier, un ratio que Pearson
voit encore augmenter.
"(...) Le groupe a confirmé que sa part de marché est
toujours comprise entre 40,0% et 41,5% (aux Etats-Unis). C'est
sans conteste un bon résultat, ce qui veut dire que les
prévisions 2018 sont sûres", notent les analystes de Citigroup.
Pearson a ainsi réaffirmé qu'il anticipait pour cette année
un bénéfice opérationnel ajusté compris entre 520 et 560
millions de livres (591 à 634 millions d'euros).
Si l'on ne tient pas compte de l'effet des cessions, le
groupe dit qu'il s'agira de la première hausse de ce bénéfice en
six ans.
(Kate Holton, Benoit Van Overstraeten pour le service français,
édité par Dominique Rodriguez)