(Actualisé avec commentaires américains sur la Minusma)
PARIS, 15 janvier (Reuters) - Florence Parly, ministre
française des Armées, a annoncé mercredi qu'elle se rendrait à
Washington dans les jours qui viennent pour parler du rôle des
Etats-Unis au Sahel.
Face à une menace djihadiste persistante, les dirigeants du
G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) et la
France ont annoncé lundi la mise en place d'un nouveau cadre
opérationnel avec des priorités redéfinies et une action
concentrée sur la zone dite des "trois frontières" entre le
Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La France, avec l'opération antiterroriste Barkhane, est
aidée dans la région par les Etats-Unis, qui fournissent
assistance logistique, renseignements et moyens de surveillance,
mais Paris redoute un retrait américain du Sahel.
"Nous comptons en effet sur le soutien précieux des
Etats-Unis pour la réussite de ce dispositif consolidé", a
déclaré Florence Parly lors de la séance des questions au
gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Je serai dans la capitale américaine dans quelques jours
afin de consolider le dispositif existant."
A New York, lors d'une séance du Conseil de sécurité des
Nations unies consacrée au mandat de la Minusma, l'ambassadrice
adjointe des Etats-Unis auprès du Conseil, Cherith Norman
Chalet, a souhaité que la mission de l'Onu concentre désormais
ses efforts sur la protection des civils plutôt que sur la mise
en oeuvre d'un accord de paix qui a échoué.
La diplomate américaine a réclamé une "approche qui brise le
statu quo" d'ici le mois de juin, date à laquelle la mission
doit être renouvelée.
"Nous devons reconnaître que les missions de maintien de la
paix au Mali ne sont pas la réponse aux menaces terroristes
croissantes", a-t-elle ajouté.
Déployée au Mali en 2013, la Minusma compte actuellement
quelque 13.000 soldats et policiers.
(John Irish et Michelle Nichols, version française
Jean-Stéphane Brosse)