Paris: reste proche des 7840Pts avant une semaine calme
information fournie par Zonebourse 22/09/2025 à 11:15

La Bourse de Paris débute la séance sur une note incertaine lundi matin avant une semaine qui s'annonce bien plus calme que la précédente, même si quelques indicateurs majeurs mériteront d'être surveillés du côté du calendrier économique au cours des jours qui viennent. L'indice CAC 40 - est proche de l'équilibre vers 7841 points.

Porté comme le reste des places mondiales par la première baisse de taux de l'année décidée par la Réserve fédérale américaine, le marché parisien avait réussi vendredi à boucler une seconde semaine consécutive de hausse en parvenant à afficher un gain hebdomadaire de quelque 0,4%.

Le discours plutôt accommodant tenue par la banque centrale a surtout permis aux actions française de récupérer les pertes accusées depuis le 25 août dernier et l'annonce par François Bayrou de son intention de solliciter un vote de confiance de l'Assemblée nationale, nouvelle illustration de l'instabilité économique qui règne désormais dans l'Hexagone.

Les indices américains ont quant à eux réussi à aligner de nouveaux records la semaine dernière, portés par l'approche confiante de la Fed qui n'anticipe pas de récession et la perspective de deux nouvelles baisses de taux d'ici à la fin de l'année.

En esquissant une stratégie d'assouplissement monétaire visant à soutenir le marché de l'emploi, l'institution a établi une feuille de route claire à même de lever les inquiétudes des investisseurs, qui ont tranquillement pu reprendre leurs achats, en particulier sur les valeurs technologiques.

Septembre est historiquement un mois difficile pour Wall Street, mais la tendance positive de 2024 semble se répéter cette année. Le S&P 500, l'indice de référence des gérant américains, vient ainsi d'enchaîner six semaines de hausse sur sept. Il s'est adjugé plus de 3% depuis la fin du mois d'août.

L'événement majeur du mois étant désormais passé, les investisseurs vont pouvoir digérer cette semaine les dernière statistiques économiques afin de se faire une idée de la conjoncture, en espérant que les chiffres à venir confirmeront le scénario d'un atterrissage en douceur de l'activité évoqué par la Fed.

De l'autre côté de l'Atlantique, le gouvernement américain publiera jeudi sa troisième et dernière estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre, qui sera suivie la lendemain par les chiffres de revenus et dépenses des ménages pour août, accompagnés d'une nouvelle mesure de l'indice des prix PCE, considéré comme l'indicateur d'inflation de référence de la Fed.

En Europe, la publication économique la plus attendue de la semaine sera celle des indicateurs PMI 'flash' pour le mois de septembre, attendue demain. Les analystes anticipent une amélioration progressive de l'activité manufacturière, tandis que la croissance des services devrait s'être légèrement tassée depuis août.

Le marché des changes évolue sur les mêmes tendance que la fin de la semaine dernière, voyant le dollar se renforcer pour la quatrième séance consécutive par rapport à l'euro sur fond de questionnements quant à l'évolution de la politique monétaire que la Réserve fédérale adoptera à horizon 2026.

En conséquence, la monnaie unique perd 0,1% à sous 1,1740 dollar.

A l'instar du dollar, les rendements obligataires américains grimpent ce lundi dans l'attente d'indications plus claires sur le nombre de baisse des taux à attendre l'an prochain.

Le rendement des Treasuries à dix ans se tend en direction de 4,14%, mais la tendance pourrait évoluer au gré des prises de paroles des gouverneurs de la Fed prévues dans les jours qui viennent.

Stephen Miran, le dernier arrivé au sein du FOMC, s'exprimera cet après-midi sur la politique monétaire à l'occasion d'une conférence économique organisée à New York, avant les discours très attendus que tiendront Michelle Bowman et surtout Jerome Powell à l'occasion d'événements distincts.

Les prix du pétrole poursuivent leur dynamique haussière de la semaine passée, avec un Brent qui gagne 0,2% à près de 66,80 dollars le baril et un brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) qui perd 0,2% à près de 62,5 dollars.

L'or, qui avait atteint de nouveaux records dans le sillage des annonces de la Fed avant de corriger en fin de semaine dernière, se remet dans le bon sens de la marche et avance de 0,8% à 3.734.7 dollars l'once, non loin de récents plus hauts, même si certains opérateurs soulignent que la demande semble s'essouffler au-dessus du seuil des 3700 dollars.