Paris: débute la semaine en rouge dans l'attente de signaux des États-Unis
information fournie par Zonebourse 17/11/2025 à 17:55

La Bourse de Paris conclut cette première séance de la semaine sur un recul de 0,63% à 8119 points, pénalisée par STMicro (-2,8%), mais aussi par l'automobile (-2,4% pour Stellantis, -1,9% pour Renault), ainsi que par le luxe avec -2,2% pour Kering et -2% pour LVMH.

Cette consolidation de l'indice parisien survient après un gain hebdomadaire plutôt flatteur de 2,7% la semaine passée. Les autres places européennes sont aussi en rouge avec -1,3% pour le DAX40, -1% pour l'E-Stoxx50.

Même dynamique négative à Wall Street avec un Nasdaq à -0,2% et un S&P500 à -0,4%, tandis que le VIX se tend de plus de 8% et s'approche des 22.

L'actualité de la semaine sera principalement dominée par les résultats très attendus du géant de l'IA Nvidia (-1,4% ce lundi), mais aussi par la reprise des publications macroéconomiques aux États-Unis, comme le NFP d'octobre ce 20 novembre : une succession d'événements potentiellement cruciaux qui pourraient permettre d'endiguer les craintes actuelles, ou au contraire semer le doute dans l'esprit des investisseurs.

Dans l'ordre d'importance, la journée la plus cruciale sera probablement celle de mercredi, date à laquelle Nvidia publiera ses comptes trimestriels, qui permettront de savoir si le fabricant de processeurs est en mesure de continuer à remporter le même succès que par le passé et d'alimenter son hypercroissance grâce à la commercialisation de ses derniers produits.

Les attentes sont particulièrement élevées pour le groupe américain, qui a l'habitude de surpasser les prévisions et de revoir systématiquement ses objectifs à la hausse lors de l'annonce de ses résultats.

Au vu de la forte demande qui porte ses systèmes d'IA générative GB200/GB300 et sa plateforme HGX, le géant californien devrait encore une fois présenter un chiffre d'affaires supérieur de deux à trois milliards de dollars aux prévisions du consensus, mais les analystes s'attendent surtout à ce que ses perspectives laissent entrevoir une accélération de son hypercroissance.

Après une hausse de 41% de son titre ces six derniers mois et une valorisation qui dépasse aujourd'hui 4600 milliards de dollars, la première capitalisation boursière mondiale ne semble guère avoir le droit à l'erreur, et une publication décevante, même si elle est jugée peu probable par les experts, risquerait de déclencher un mouvement de panique sur les marchés en remettant sérieusement en cause les niveaux de valorisation élevés du secteur technologique américain.

La publication de Nvidia ne sera pas la seule à retenir l'attention des investisseurs cette semaine de l'autre côté de l'Atlantique, puisque les performances trimestrielles des grands distributeurs Walmart, Home Depot et Target permettront d'évaluer la santé de la consommation des ménages américains, un moteur essentiel de la croissance du pays.

Après un mois et demi d'attente, les intervenants prendront par ailleurs connaissance, ce jeudi, du rapport sur l'emploi pour le mois de septembre que le Département du Travail aurait dû faire paraître le 3 octobre dernier, mais dont la publication avait été contrecarrée par le brutal 'shutdown' qui s'était abattu sur les administrations fédérales.

Preuve que les services publics redémarrent progressivement dans le pays, les chiffres de la balance commerciale américaine figurent également au programme des jours à venir, avec une publication prévue mercredi.

Par ailleurs, le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed fournira, dans la soirée de mercredi, quelques éléments intéressants concernant la réflexion au sein du comité stratégique de la banque centrale américaine après les propos très prudents concernant la nécessité d'une poursuite de l'assouplissement monétaire tenus la semaine passée par plusieurs gouverneurs de l'institution.

En Europe, c'est très certainement la parution des indices d'activité PMI 'flash' pour le mois de novembre qui sera la plus scrutée vendredi, avec l'espoir que ces enquêtes confirment le léger sursaut qui semble s'opérer au niveau de la croissance du Vieux Continent depuis quelque temps.

Sur le compartiment obligataire, les T-Bonds US se détendent de -2 pts vers 4,14% pour le '10 ans' et écart de -1,6 pt pour le '30 ans' (4,73%).
Les Bunds à 10 ans effacent -0,7 pt à 2,713% tandis que l'OAT de même échéance est à 3,45% (inchangé).
Le véritable événement sur l'obligataire se situe au Japon avec un '10 ans' à 1,733% (+3,4 pts) et le '20 ans' fuse vers 2,75% (+4 pts), au plus haut depuis une décennie.
À Londres, le Brent est stable vers 64,3 USD le baril.
L'once d'or consolide de -0,2% vers 4070 USD et l'euro cède 0,2% face au billet vert, à 1,160 USD.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Dassault Aviation s'est réjoui de l'accord signé entre l'Ukraine et la France pour l'achat potentiel d'une centaine d'avions Rafale. Le titre gagne d'ailleurs plus de 4,5%.

TotalEnergies a annoncé lundi qu'il allait faire l'acquisition de 50% d'un portefeuille d'actifs de production d'électricité actuellement détenu par EPH, le groupe d'énergie du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, avec l'objectif de constituer un acteur intégré du gaz et de l'électricité en Europe.

Amundi indique avoir trouvé un accord de principe avec Société Générale en vue du renouvellement de leur partenariat de long terme dans les domaines de la distribution de solutions d'investissement et des services titres.

Par ailleurs, Société Générale annonce que son conseil d'administration a décidé d'une nouvelle distribution exceptionnelle de capital sous la forme d'un programme de rachat d'actions additionnel de 1 milliard d'euros, à des fins d'annulation.

Enfin, Technip Energies a annoncé lundi avoir remporté un contrat pour la fourniture de bras de chargement marins électriques dans le cadre de la phase 2 du projet de transport et de stockage de CO? 'Northern Lights' conduit par Equinor, Shell et TotalEnergies en Norvège.