Orange reste privé de représentant des actionnaires salariés information fournie par Boursorama avec AFP 22/05/2025 à 14:47
Le géant français des télécoms Orange reste privé de représentant des actionnaires salariés, son assemblée générale n'ayant pu voter une résolution en ce sens après une décision de justice liée à des tensions entre syndicats.
"Je regrette profondément que les salariés actionnaires soient ainsi, cette année encore, privés de représentant au sein du conseil (d'administration)", a déclaré le président du groupe, Jacques Aschenbroich, mercredi lors de cette assemblée générale.
Il s'exprimait quelques heures après une décision en référé du tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Nanterre obligeant à retirer de l'ordre du jour la nomination de ce représentant, alors que 67% des salariés de l'entreprise en sont actionnaires et qu'ils détiennent 8% du capital et 13% des droits de vote.
Dans une décision consultée jeudi par l'AFP, le tribunal ordonne que la nomination d'un tel représentant ne soit pas soumise au vote, en raison de l'existence de procédures concernant des élections internes à Orange censées aboutir à sa désignation.
Le conflit a démarré l'an passé, après une première élection en février 2024 ayant été remportée par la CFE-CGC.
Contestée par la CFDT, elle a été annulée, en première instance puis en appel, empêchant l'assemblé générale de 2024 de désigner un représentant. Une procédure est en cours devant la cour de cassation.
Une nouvelle élection, organisée début avril et remportée par la CFDT, a cette fois été contestée par la CFE-CGC, dénonçant "un contexte d’une rare violence sociale" et "une campagne de dénigrement".
La CFE-CGE, par la voix de son président Sébastien Crozier qui s'est exprimé auprès de l'AFP, a accusé la CDFT d'être le "faux-nez de la direction" et demandé au groupe l'ouverture d'un second poste de représentant des actionnaires salariés au conseil d'administration.
"Le plus désastreux, c'est qu'on a des salariés actionnaires qui souhaitent que leur voix soit entendue et qui sont absents des débats du conseil", a regretté pour sa part Olivier Berducou, délégué central CFDT.