Ofi AM collecte 1,2Md€ en 2019 information fournie par Agefi Asset Management 06/02/2020 à 09:00
(NEWSManagers.com) - Ofi Asset Management a enregistré une collecte nette de 1,2 milliard d' euros en 2019, a indiqué à NewsManagers Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions du groupe, en marge d' une conférence de presse. En ajoutant un effet marché positif de 4,8 milliards d' euros, les encours sont passés à 72 milliards d' euros à fin 2019.
A périmètre comparable par rapport aux chiffres communiqués en décembre dernier, les 72 milliards d'euros auraient été 75,88 milliards fin 2019. L'écart résulte de la sortie des encours d'Infravia, qui n'est plus une filiale du groupe depuis mars 2019, mais une participation.
" Nos clients sont allés massivement sur le monétaire et le non coté " , détaille Jean-Marie Mercadal. En revanche, ils ont délaissé les actions malgré " une année boursière 2019 exceptionnelle " , selon le dirigeant.
Des marchés vulnérables
L'année 2020 s' annonce difficile sur les marchés, alors que ces derniers ont abordé la nouvelle année avec des niveaux d' optimisme record. " Tout va un peu mieux, mais tout est un peu cher " , résume Jean-Marie Mercadal. " La conjoncture s' est améliorée, mais les marchés ont déjà monté. Tout est intégré dans les cours " , précise-t-il. En conséquence, " les marchés sont vulnérables et la moindre mauvaise nouvelle inattendue peut les faire déraper " , analyse Jean-Marie Mercadal. Les turbulences de ces derniers jours provoquées par le virus chinois en sont un très bon exemple.
En bref, " nous nous attendons à une année où il ne se passera pas grand-chose " , a indiqué Jean-Marie Mercadal. " Ce sera une année de stabilité, de stock picking, de marchés peu volatils " , ajoute-t-il.
Sur les actions, le segment des micro-caps européennes et les valeurs value, cycliques et financières pourraient toutefois surperformer légèrement.
Côté taux, Ofi AM anticipe une relative stabilité des rendements obligataires 10 ans US (autour de 2 %) et allemands (autour de 0 % pour le Bund). La société estime que les spreads investment grade et les obligations high yield sont devenus chers globalement. Les obligations émergentes sont les plus attrayantes, en restant sélectifs.
Le risque d'inflation pourrait refaire surface
Enfin, sur les devises, Jean-Marie Mercadal anticipe un dollar sans grande tendance. Les devises émergentes pourraient dès lors se stabiliser.
Trois éléments sont toutefois à surveiller, selon Jean-Marie Mercadal. Le premier est l' environnement politique et géopolitiques, et notamment l' élection présidentielle américaine. " Une défaite de Trump pourrait provoquer une correction très violente " , estime-t-il. Ce scénario est toutefois peu probable, selon lui. Les deux autres risques sont ceux liés à l' endettement et à la qualité du crédit et le risque d' inflation. " Ce dernier pourrait refaire surface dans un contexte de plein emploi aux Etats-Unis " , selon Eric Bertrand, directeur adjoint des gestions en charge des gestions taux, diversifiées et quantitatives.