Nvidia et Deutsche Telekom vont lancer une "usine IA souveraine" en Allemagne pour 1 milliard d'euros information fournie par Boursorama avec AFP 04/11/2025 à 16:14
L'opérateur télécoms Deutsche Telekom et le géant américain des puces électroniques Nvidia ont annoncé mardi lancer une "usine d'IA souveraine" en Allemagne au premier trimestre 2026, un investissement d'un milliard d'euros pour bâtir une industrie nationale de l'intelligence artificielle (IA).
Présenté à Berlin par les patrons des deux groupes, Timotheus Höttges et Jensen Huang, le projet créera "une infrastructure souveraine sécurisée et puissante" afin d'"utiliser l'IA dans chaque application manufacturière" pour les "grandes organisations, les PME et les start-up", selon un communiqué des deux entreprises.
Le centre de calcul sera installé à Munich, dans un centre de données construit par Deutsche Telekom, équipé d'une plateforme et d'applications développées par le géant allemand des logiciels SAP, incluant des technologies d'IA, explique le communiqué.
Les données des clients seront donc stockés en Allemagne, un point clé alors que l'Europe veut rattraper son retard et se défaire de sa dépendance technologique à l'égard de la Chien et des Etats-Unis.
Le patron du groupe allemand a assuré que le site souterrain sera entièrement alimenté par de l'énergie renouvellable.
Les entreprises mettent en avant la "protection, la sécurité et la fiabilité des données", ajoute le communiqué, à l'heure où la souveraineté numérique devient un enjeu croissant pour les gouvernements.
Le projet s’inscrit dans le cadre de l'initiative nationale "Made 4 Germany", qui réunit plus de cent entreprises et vise à renforcer la compétitivité industrielle allemande et la numérisation de l’économie, l'Allemagne ayant pris un grand retard en matière de numérisation.
"Des partenariats solides entre entreprises allemandes et leaders technologiques internationaux sont essentiels pour faire de l'Allemagne un pays leader en IA", a déclaré le ministre allemand du Numérique, Karsten Wildberger, dans le communiqué, alors que l'Europe tente de s'affranchir des géants américains de l'Intelligence artificielle comme Google, Microsoft et OpenAI.