(Actualisé avec contexte, conférence téléphonique)
PARIS, 28 juillet (Reuters) - Natixis CNAT.PA a annoncé
jeudi lors de la publication de ses résultats semestriels qu'il
présenterait en novembre un plan pour adapter la banque
d'investissement du mutualiste BPCE à la digitalisation
croissante de l'industrie bancaire.
"Pour prendre en compte les changements structurels issus
des nouvelles technologies dans l'ensemble de nos métiers et
dans tous nos process, nous travaillons à un projet de
transformation et d'excellence opérationnelle qui sera présenté
en novembre prochain", écrit dans un communiqué le directeur
général.
Laurent Mignon a précisé lors d'une conférence téléphonique
que ce nouveau projet était mené en parallèle du plan
stratégique "New frontier" 2014-2017 toujours d'actualité.
Ce dernier prévoit à son échéance un produit net bancaire
supérieur à 8 milliards d'euros pour ses coeurs de métier, un
coefficient d'exploitation de l'ordre de 65% et un ROTE (return
on tangible equity) compris entre 11,5% et 13%.
Un nouveau plan stratégique sera présenté d'ici fin 2017
mais les objectifs de rentabilité de "New frontier" sont
confortés par les performances actuelles de Natixis, a estimé
Laurent Mignon.
Ce dernier s'est fait le chantre d'une stratégie dite "asset
light" via le développement d'activités peu gourmandes en
capital comme le conseil et la gestion d'actifs, rémunérateurs
en commissions et où les risques sont par définition plutôt
supportés par les clients.
Natixis a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net
en baisse de 15% à 381 millions d'euros en raison notamment de
la dégradation des comptes de l'assureur-crédit Coface
COFA.PA .
Le produit net bancaire a quant à lui progressé de 2,2% à
2,224 milliards d'euros.
Ces deux indicateurs sont supérieurs au consensus réalisé
pour Reuters par Inquiry Financial auprès d'analystes financiers
et qui faisait apparaître une moyenne de 312 millions et 2,09
milliard respectivement.
La maison-mère de Natixis, BPCE, a pour sa part annoncé un
résultat net part du groupe en hausse de 77,6% à 1,85 milliard
d'euros grâce notamment à une plus-value de 797 millions d'euros
sur la vente de ses titres Visa Europe.
Le patron du groupe, François Pérol, a promis que BPCE
continuerait à investir dans les nouvelles technologies, avec
notamment l'acquisition annoncée jeudi de la fintech allemande
Fidor Bank, qui propose un modèle collaboratif de distribution
de produits bancaires.
BPCE s'est distingué ces derniers mois en étant la première
grande banque à proposer en France à ses clients le système de
paiement Apple Pay ou en débauchant le "chief digital officer"
de la SNCF pour ses propres opérations.
(Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot)