Mondelez: la croissance s'essouffle au 1T, mais les objectifs annuels sont confirmés
information fournie par Boursorama avec AFP 30/04/2025 à 08:15

( AFP / FABRICE COFFRINI )

Le groupe américain d'agroalimentaire Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka et Côte d'Or) a connu une croissance quasi-nulle au premier trimestre, mais a confirmé mardi ses objectifs annuels, malgré la flambée des cours du cacao.

Le chiffre d'affaires ressort à 9,31 milliards de dollars, soit 0,2% seulement de mieux que la même période de l'an dernier et légèrement en-deçà des attentes (9,32 milliards selon le consensus de FactSet).

La société de Chicago (Illinois) a pu compter sur le dynamisme de l'Europe (+5,4% sur un an) pour compenser les mauvaises performances de l'Amérique du Nord (-4,1%) et plus encore de l'Amérique latine (-8,8%).

Comme attendu, Mondelez a fait face à une forte érosion de ses marges, quasiment divisées par deux, du fait d'une hausse de ses coûts d'approvisionnement et de transport, selon un communiqué publié mardi.

Le groupe souffre, en particulier, de l'explosion du prix du cacao, qui s'il s'est un peu assagi depuis le tournant de l'année civile, demeure à des niveaux historiquement élevés.

Cette envolée avait conduit l'entreprise à prévoir une contraction de 10% de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels sur l'exercice 2025.

Sur le premier trimestre, il s'affiche en retrait de 20%, à 74 cents, au-dessus néanmoins des projections des analystes, qui tablaient sur 66 cents.

Le groupe n'en a pas moins confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, le PDG Dirk Van de Put se disant confiant dans la stratégie de Mondelez, qui a pris des mesures d'adaptation dès l'an dernier.

Il a ainsi relevé ses prix, en Europe notamment, ce qui ne l'a pas empêché de gagner des parts de marché sur le chocolat, a détaillé le dirigeant lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats.

Mondelez a également, entre autres, mis en avant les formats snacks moins onéreux, mais aussi, à l'autre bout de son offre, les paquets taille "familiale", à partager.

Le groupe n'en constate pas moins une baisse de ses volumes sur le chocolat et produits dérivés, du fait de l'inflation, tandis que certains concurrents cherchent à substituer le cacao par d'autres ingrédients pour limiter les coûts, a expliqué le directeur financier, Luca Zaramella, lors de la conférence téléphonique.

La firme américaine anticipe toujours une croissance organique (hors changements de périmètre) de 5% cette année.

Au-delà des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump, dont Mondelez ne s'attend qu'à des effets "minimes" sur son activité, Dirk Van de Put a relevé que "les consommateurs (manquaient) vraiment de certitudes quant à l'avenir" aux Etats-Unis.

"De ce fait, ils donnent priorité aux aliments essentiels", a-t-il développé, tandis que les produits de complément comme les snacks "(suscitaient) moins d'intérêt en ce moment".

La publication a été bien accueillie par les investisseurs et dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, le titre gagnait près de 2%.