Meta va racheter la start-up chinoise d'IA Manus
information fournie par Reuters 30/12/2025 à 07:51

Meta META.O a déclaré lundi son intention d'acquérir la start-up d'intelligence artificielle Manus, fondée par des entrepreneurs chinois, alors que le géant technologique accélère l’intégration de capacités avancées d’IA dans l’ensemble de ses plateformes.

Les termes financiers de la transaction n’ont pas été divulgués, une source proche du dossier estimant toutefois la valorisation de Manus, basée à Singapour, entre 2 et 3 milliards de dollars (1,70 et 2,55 milliards d'euros).

Manus n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Manus est souvent vu comme le prochain DeepSeek, notamment depuis que l'entreprise a dévoilé au début de l'année sur X ce qu’elle présentait comme le premier agent d’IA général au monde, capable de prendre des décisions et d’exécuter des tâches de manière autonome, tout en demandant moins d'instructions que les chatbots.

Depuis, Pékin a manifesté son intérêt pour Manus, qui affirme que les performances de son agent d'IA dépassent celles de DeepResearch d'OpenAI. L'entreprise a également conclu un partenariat stratégique avec Alibaba 9988.HK afin de collaborer sur leurs modèles d'IA.

Meta exploitera et commercialisera le service Manus et l'intégrera dans ses produits destinés aux consommateurs et aux entreprises, notamment au sein de Meta AI.

Manus, soutenue par sa maison-mère Beijing Butterfly Effect Technology, a levé 75 millions de dollars cette année pour une valorisation d'environ 500 millions de dollars, selon les médias. La société de capital-risque américaine Benchmark a dirigé le tour de table.

Manus fait partie des nombreuses entreprises chinoises qui se sont installées à Singapour ces dernières années pour éviter les perturbations potentielles de leurs activités, dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales entre Pékin et Washington.

(Harshita Mary Varghese; avec la contribution de Mihika Sharma Kane Wu et Xinghui Kok, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)