Marchés : des indicateurs américains mitigés s’ajoutent à la rechute du pétrole

information fournie par Boursorama 24/03/2016 à 17:18

Prises de bénéfices sur les marchés jeudi 24 mars, à l'approche du week-end de Pâques.

Les marchés actions européens s'affichaient en baisse jeudi 24 mars, entraînés par la baisse du pétrole mais également par des indicateurs décevants du côté des Etats-Unis.

Dès l'ouverture jeudi 24 mars, les marchés européens s'affichaient en baisse dans la lignée de la rechute des prix du pétrole, l'or noir ayant continué de perdre du terrain mercredi soir à Wall Street puis jeudi matin sur les places asiatiques.

Le pétrole ne tient pas le seuil des 40 dollars

Après avoir reperdu environ 3% mercredi, le pétrole WTI américain perdait de nouveau 3,17% à 38.52 dollars/baril jeudi à 14h30, de même que le Brent européen perdait pour sa part 2,94% à 39.35 dollars/baril. Les deux barils sont ainsi repassés sous le seuil symbolique des 40 dollars, qui avait été récemment dépassé à la hausse.

La légère rechute du pétrole, qui reste évidemment modérée face aux mouvements de début d'année, s'explique principalement du fait d'une poursuite de la hausse des stocks de brut américains révélée hier, à un rythme supérieur à celui anticipé par les analystes soulignant la persistance d'une offre d'or noir surabondante par rapport à la demande.

À cela s'ajoute l'impact d'une légère remontée du dollar face aux autres monnaies mondiales suite à une déclaration de James Bullard, président de la Fed de St Louis et membre du FOMC, ayant évoqué la possibilité d'une remontée des taux directeurs américains dès le mois d'avril prochain. Le dollar fort pèse logiquement sur les cours du pétrole, celui-ci étant coté en dollars, et pèse donc par répercussion sur les marchés actions.

Etats-Unis : commandes de biens durables en baisse

Les marchés ont accentué leur tendance baissière vers 13h30, après la publication d'indicateurs américains décevants.

Les commandes de biens durables « core » (hors énergie notamment), les plus regardées par les analystes, ont baissé de 1,0% en février aux Etats-Unis, après avoir progressé de 1,2% en janvier. Le consensus des analystes tablait plutôt sur une baisse de -0,2% des commandes « core » en février.

Dans leur ensemble (comprenant, entre autres, les impacts du secteur de l'énergie), les commandes de biens durables ont reculé de 2,8% en février, en accord avec les prévisions des analystes. Le mois précédent, ces mêmes commandes de biens durables avaient progressé de 4,2% : cette statistique reste donc relativement peu significative car très volatile.

Ces mauvais chiffres américains vont en tout cas à l'encontre de la tendance observée au cours des dernières semaines, les indicateurs d'activités ayant plutôt eu tendance à envoyer des signaux positifs après un début d'année dominé par des signaux négatifs.

À 13h30 toujours, l'emploi américain n'a quant à lui pas apporté de surprise notable. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties proches des attentes des analystes, l'administration américaine ayant recensé 265.000 nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière, contre une anticipation de 268.000 nouvelles inscriptions (comme toujours, les chiffres ne tiennent pas compte des nouvelles embauches réalisées en parallèle).

Les statistiques liées à l'emploi américain restent donc solides, mais confortent l'opinion de James Bullard sur la possibilité d'une prochaine remontée des taux directeurs de la Fed, la banque centrale américaine étant sensible à la dynamique du marché de l'emploi.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

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