Marché: le vent tourne en faveur des acheteurs
information fournie par Cercle Finance 27/06/2025 à 08:32

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse vendredi matin suite à des déclarations encourageantes de l'administration américaine, qui ont renforcé les espoirs d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance juillet - progresse de 35,5 points à 7597,5 points, annonçant un début de séance en territoire positif après deux séances difficiles.

Interrogé sur Bloomberg TV, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a déclaré hier soir qu'une trêve commerciale avec la Chine avait été scellée, Pékin s'étant engagé à livrer comme convenu les terres rares cruciales pour l'industrie américaine.

Ces propos laissent espérer la signature d'un accord plus général entre les deux pays, voire d'autres deals avec certains partenaires, alors que le délai accordé par Donald Trump quant à la mise en place de ses nouveaux droits de douane promis lors du 'Liberation Day' doit expirer le 9 juillet.

A cette perspective s'ajoute désormais l'espoir de trois baisses de taux aux Etats-Unis d'ici à la fin 2025, qui a poussé les indices new-yorkais à des niveaux très proches de leurs records historiques hier soir.

A la clôture, le Dow Jones se contentait cependant d'une modeste hausse de 0,1% tandis que le Nasdaq reprenait 1%, échouant à moins de 20 points à établir un nouveau plus haut absolu.

Les analystes saluent le retour d'un scénario en forme de 'goldilocks' - caractérisé par une croissance et une inflation modérées idéales pour les marchés, alors que les tensions au Proche-Orient sont maintenant retombées.

'A quoi faut-il s'attendre maintenant?', s'interroge Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

'Très certainement à de nouveaux sommets au vu des bonnes nouvelles sur le commerce, des solides indicateurs économiques et de la robuste croissance des résultats, qui vont très clairement dans le sens des acheteurs en ce moment', souligne-t-il.

Selon le professionnel, l'inscription de nouveaux records devrait à son tour alimenter le mouvement de hausse en favorisant la peur de rater le train de la hausse (FOMO).

Les investisseurs pourraient néanmoins éviter de prendre des positions trop tranchées à quelques heures de la publication d'un indicateur clé sur l'inflation aux Etats-Unis.

Pour cette dernière séance de la semaine, les intervenants prendront connaissance à 14h30 des chiffres sur les revenus et dépenses des ménages américains en mai, qui incluent l'indice des prix 'PCE'.

Dans sa version de base ('core'), c'est-à-dire en excluant l'énergie et l'alimentation, cet indicateur d'inflation privilégié par la Fed est attendu à 2,6% sur un an, après +2,5% en avril.

De bonnes surprises pourraient encore accentuer l'espoir de voir la Fed reprendre son assouplissement monétaire plus tôt et plus fort que prévu.

La perspective de la nomination prochaine d'un nouveau patron plus 'accommodant' à la Fed provoque d'ailleurs une petite détente du côté de l'obligataire avec un papier américain à dix ans qui revient en direction de 4,25%.

Mais c'est surtout du côté des changes que la promesse d'un changement de politique à la banque centrale américaine fait réagir les détenteurs de dollars, qui s'allègent assez agressivement sur le billet vert.

L'euro en profite pour camper, à 1,1685, non loin du seuil de son record de presque quatre ans atteint au-delà de 1,17 hier.

Du côté de l'énergie, le baril de pétrole est le grand perdant de la semaine du fait de la fin des hostilités entre Israël et l'Iran, qui fait refluer les menaces sur le détroit d'Hormuz.

A 67,1 dollars, le baril de Brent reprend un peu de terrain vendredi matin (+0,7%), mais se dirige malgré tout vers des pertes de plus de 11% sur l'ensemble de la semaine.