Marché: l'horizon plus dégagé maintenant que la Fed est passée
information fournie par Zonebourse 12/12/2025 à 08:36

La Bourse de Paris est attendue en hausse vendredi pour la dernière séance d'une semaine décisive, principalement marquée par les décisions stratégiques de la Fed, même s'il n'est pas encore dit que les propos accommodants tenus par la banque centrale américaine lui permettent d'afficher des gains hebdomadaires.

Vers 8h05, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance décembre - avance de 27,5 points à 8 118,5 points, annonçant une modeste progression à l'ouverture.

Le marché parisien avait gagné 0,8% à 8 086 points hier soir, signant la meilleure performance des places européennes, mais le CAC accuse encore un repli de plus de 0,3% sur l'ensemble de la semaine, ce qui signifie que la performance du jour va s'avérer déterminante en vue d'établir son score hebdomadaire final.

Les marchés d'actions mondiaux ont plutôt bien digéré les dernières annonces de la Réserve fédérale, qui s'est abstenue de tenir un discours trop restrictif en dépit de la solidité actuelle de l'économie américaine et des fortes divergences de vues qui subsistent au sein de son comité de politique monétaire.

L'après-FOMC s'est notamment avéré positif pour Wall Street, en dépit de la déception suscitée par les résultats trimestriels moins bons que prévu d'Oracle, qui ont ravivé les craintes de surinvestissements massifs dans l'IA susceptibles de plomber les comptes des géants américains de la tech.

Pénalisé par la contre-performance d'Oracle, qui a dévissé de plus de 10% hier, le Nasdaq Composite a certes fini la séance de jeudi dans le rouge, mais sur un repli limité de 0,2% à 23 593,8 points, illustrant l'état d'esprit constructif des acteurs de marché à quelques semaines de la fin de l'année.

"Si cette déconvenue s'était produite il y a encore trois semaines, la réaction des marchés aurait été bien plus sévère", estiment ce matin les équipes de Danske Bank.

Signe de la confiance des investisseurs, le Dow Jones a progressé hier soir de plus de 1,3% à 48 704 points après avoir établi dans la journée un nouveau record historique au-delà de 48 756,3 points, tandis que le S&P 500 avançait de 0,2% à 6 901 points, une hausse qui lui a permis de revenir à une vingtaine de points de ses plus hauts absolus.

La lourde incertitude liée à la Fed maintenant levée, il reste à voir si les marchés disposent encore de suffisamment de carburant pour se lancer dans le traditionnel "rally de fin d'année".

Historiquement, les Bourses mondiales ont tendance à progresser durant les dernières semaines de l'année, à la faveur d'habillages de bilan sur les valeurs gagnantes de l'exercice écoulé et de premières prises de positions en vue de l'année à venir.

Le Dow Jones a cependant gagné 14,5% depuis le 1er janvier, tandis que le S&P et le Nasdaq affichent des hausses de respectivement 17% et 22%, ce qui laisse penser que l'essentiel de l'action a déjà eu lieu.

A Paris, le CAC 40 s'adjuge 9,5% cette année, un score flatteur au vu des incertitudes politiques qui ont freiné la tendance en 2025, mais l'indice parisien se situe à moins de 3% de son plus haut historique, ce qui pourrait dissuader les investisseurs de fermer leurs livres de comptes trop tôt.

Maintenant que le rendez-vous de la Fed est passé, le marché va également pouvoir revenir à un processus de prises de décisions plus rationnel, basé sur les fondamentaux économiques et les résultats d'entreprise, avec une nouvelle "saison" qui arrivera dès le mois de janvier.

En attendant, les investisseurs porteront leur attention, dans le courant de la semaine prochaine, sur les derniers chiffres très attendus de l'inflation et de l'emploi aux Etats-Unis.

Il s'agira de la dernière semaine de Bourse complète sur les marchés avant Noël et le Nouvel An, ce qui pourrait aussi impliquer un allègement des volumes d'échanges.

Parmi les indicateurs du jour figurent les données définitives des prix à la consommation en France, en Allemagne et en Espagne, ainsi que celles ayant trait à la balance commerciale et à la production industrielle au Royaume-Uni, autant d'indicateurs peu enclins à faire véritablement bouger les transactions.