PARIS, 16 mai (Reuters) - Emmanuel Macron recevra Mark
Zuckerberg (Facebook FB.O ) et les chefs d'autres grandes
entreprises technologiques comme Satya Nadella (Microsoft
MSFT.O ), Brian Krzanich (Intel INTC.O ) et Virginia Rometty
(IBM IBM.N ) le 23 mai à l'Elysée, a-t-on appris auprès de la
présidence française.
Il s'entretiendra avec eux des bénéfices liés à l'innovation
technologique et des efforts croissants demandés aux entreprises
sur la protection de la vie privée, les règles sociales, la
lutte contre la haine et la désinformation et la fiscalité.
Certaines entreprises annonceront à cette occasion des
investissements et des embauches en France, précise l'Elysée.
Les invités participeront à un sommet nommé "Tech for good",
avec un déjeuner avec Emmanuel Macron suivi de tables rondes
avec des ministres et le chef du gouvernement sur les thèmes du
travail, de l'éducation et de l'inclusion.
Les participants émettront des recommandations à l'adresse
des Etats et prendront des engagements sur des sujets de
responsabilité sociale et environnementale ou philanthropiques.
Emmanuel Macron prononcera le lendemain un discours au salon
technologique VivaTech, Porte de Versailles.
Seront également notamment présents le 23, le président
rwandais Paul Kagame - un espace Afrique sera ouvert à VivaTech
- les dirigeants d’Uber, Samsung 005930.KS , SAP SAPG.DE ,
Palantir, Wikimedia Foundation, Mozilla Foundation, des
intellectuels travaillant sur les technologies et des dirigeants
de La Poste, la SNCF, la RATP, Sanofi SASY.PA , BNP Paribas
BNPP.PA et Thales TCFP.PA .
Quelques semaines après le scandale Cambridge Analytica qui
a éclaboussé Facebook, "les discussions vont être assez rudes",
prédit-on à l'Elysée.
Emmanuel Macron aura un entretien bilatéral avec Mark
Zuckerberg, lors duquel ils aborderont tous les sujets de
manière "très franche", ajoute-t-on.
Un lanceur d'alerte a révélé mi-mars que les données de 50
millions d'utilisateurs de Facebook avaient été détournées au
profit de cette société de conseil qui a notamment travaillé
pour Donald Trump lors de la campagne présidentielle.
Il est apparu depuis que les données de 87 millions
d'utilisateurs avaient été détournées au profit de Cambridge
Analytica.
Le Parlement européen a insisté le mois dernier pour que le
PDG de Facebook vienne s'expliquer sur cette affaire qui a
touché près de trois millions d'Européens.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)