LVMH recule après des chiffres jugés décevants pour le T1 information fournie par Reuters 15/04/2025 à 09:06
Le géant français du luxe LVMH LVMH.PA décline mardi en début de séance à la Bourse de Paris après avoir publié des résultats au premier trimestre inférieurs aux attentes.
A 07h04 GMT, LVMH reculait de 5,4%, contre un repli de 0,11% pour le CAC 40, dont le groupe est la première capitalisation.
Avant l'ouverture, l'action LVMH avait déjà reculé de 16,6% depuis le début de l'année.
Le groupe de luxe, maison-mère des marques de mode Louis Vuitton et Dior, de bijouterie Bulgari ou encore de spiritueux Hennessy, a fait état lundi d'une baisse organique de 3% de ses ventes au premier trimestre, confirmant le ralentissement traversé par l'industrie.
Le principal facteur de cette dégradation "a été la contraction plus importante de la demande chinoise dans le monde (elle-même due principalement à la baisse des dépenses chinoises au Japon)", détaillent dans une note mardi les analystes de Morgan Stanley.
"Dans une moindre mesure, les dépenses des ressortissants américains ont également diminué, mais seulement modérément au premier trimestre", ajoute la banque qui estime désormais que le chiffre d'affaires sur 2025 se contractera de 0,6%.
Le courtier abaisse par ailleurs son objectif de cours de 740 euros à 590 euros et sa recommandation à "pondération en ligne", contre "surpondérer".
"Nous pensons que le secteur - et LVMH - pourrait avoir épuisé les opportunités de croissance, ce qui rend plus difficile que par le passé la traversée des périodes de plus grande volatilité", écrivent les analystes de JP Morgan, qui abaissent également leur objectif de cours de 650 à 610 euros.
"Malgré les efforts de LVMH pour contenir les coûts, nous pensons que cette pression sur les ventes devrait se traduire par une contraction continue des marges tout au long de 2025", précise la banque.
Hermes HRMS.PA et Kering PRTP.PA reculent dans le sillage de LVMH, perdant respectivement 2,04% et 3,36%.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)