Luxe: l'Europe en passe de flancher

D'abord touchées par la baisse de la demande chinoise, les grandes maisons de luxe font désormais face à la chute des ventes dans les aéroports et aux mesures de confinement dans de nombreux pays. LVMH, Kering et Hermès vont-ils résister à la crise sanitaire ? Notre analyse et nos conseils boursiers sur le secteur.

Durement touchées par la crise du coronavirus qui a provoqué une forte baisse de la demande en Chine, les grandes maisons de luxe sont désormais confrontées à l'effondrement du trafic aérien mondial, réduisant à néant les ventes dans les magasins d'aéroports.

Les premiers chiffres commencent à circuler avec la publication des statistiques des opérateurs de détaxe, à l'instar de Global Blue et de Planet.

Selon ce dernier, les dépenses des touristes en Europe ont brutalement reculé de 13% le mois dernier, après une progression 15,2% en janvier.

Sans surprise, l'absence des touristes chinois a pesé sur l'activité dès le mois de février.

Leurs dépenses seraient en baisse de 53% en Europe selon les données rapportées par UBS, qui s'interroge maintenant sur l'effet des mesures de confinement adoptées dans d'autres pays. Par destination, c'est l'Italie qui a connu le recul le plus fort (-39%), devant le Royaume-Uni (-7%) et la France (-3%).

Cependant, la situation semble s'améliorer en Asie, où le courtier suisse pressent un redémarrage des ventes en lien avec les mesures de soutien du gouvernement chinois.

Ces chiffres et les mesures de confinement prises dans de nombreux pays montrent que les revenus du secteur du luxe seront sévèrement touchés au moins jusqu'à la fin du premier