Les valeurs du jour à Paris - Les banques comme principales victimes boursières de la crise politique information fournie par AOF 26/08/2025 à 10:52
(AOF) - Le scénario est bien rodé – il était déjà à l’oeuvre en septembre 2024 – la crise politique à Paris entraîne une augmentation du spread entre la France et l’Allemagne et celle-ci provoque une chute des valeurs bancaires. Société Générale (-6,99% à 51,92 euros), BNP Paribas (-6,32% à 75,35euros) et Crédit Agricole (-6,65% à 15,45 euros) enregistrent ainsi les plus fortes baisses du CAC 40. Le secteur bancaire est fortement pénalisé par l'augmentation du risque politique français car il constitue le coeur de l'économie du pays. Autre valeur financière perdant pied, Axa cède 5,08% à 38,88 euros .
Le Premier ministre, François Bayrou, a déclaré hier qu'il solliciterait un vote de confiance le 8 septembre et sa chute paraît désormais quasi-certaine. Dans une telle hypothèse, le président Macron devra, soit nommer un nouveau Premier ministre, soit prévoir de nouvelles élections législatives.
" Dans le cas de nouvelles élections législatives, les sondages suggèrent que le bloc d'extrême droite pourrait accroître son avance par rapport aux dernières élections, tandis que le bloc de centre-droit perdrait des sièges. Cela rend sans doute moins probable que le président Macron opte pour de nouvelles élections", explique UBS.
Sur le marché des taux, l'écart entre le rendement du 10 allemand - qui sert de référence en Europe car ce pays est considéré comme le plus rigoureux du point de vue des finances publiques - a fortement augmenté depuis hier par rapport à son équivalent français.
Janus Henderson Investors rappelait l'été dernier que l'augmentation des spreads souverains pouvait avoir un impact négatif sur les banques au niveau fondamental, par exemple, sur la valorisation de leur portefeuille obligataire et leurs coûts de financement.