Les USA vont nommer Thomas Barrack envoyé spécial pour la Syrie, selon des sources
information fournie par Reuters 21/05/2025 à 13:12

Les États-Unis vont nommer Thomas Barrack, ami de longue date du président américain Donald Trump et actuel ambassadeur américain en Turquie, au poste d'envoyé spécial pour la Syrie, ont déclaré une source ayant une connaissance directe de la question et un diplomate en Turquie.

Cette décision fait suite à l'annonce de Donald Trump la semaine dernière concernant la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Elle suggère également que les États-Unis reconnaissent que la Turquie a acquis une influence régionale clé sur Damas depuis le renversement du président syrien Bachar al Assad par les rebelles en décembre dernier, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

Interrogé à ce sujet, un porte-parole du département d'État américain a déclaré : "Il n'y a pas d'annonce pour l'instant".

S'exprimant mardi devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat des États-Unis, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré qu'il autorisait le personnel de l'ambassade turque, y compris Thomas Barrack, à travailler avec les responsables locaux en Syrie pour comprendre le type d'aide dont ils ont besoin.

"Nous voulons aider ce gouvernement à réussir, car l'alternative serait une guerre civile à grande échelle et le chaos, ce qui déstabiliserait bien sûr toute la région", a déclaré Marco Rubio.

Une réunion américano-turque consacrée à la Syrie s'est tenue mardi à Washington en présence de Thomas Barrack, selon le ministère turc des Affaires étrangères, qui a précisé que l'allègement des sanctions et la lutte contre le terrorisme avaient été abordés.

Les États-Unis adoptaient une approche progressive de l'allègement des sanctions contre la Syrie jusqu'à ce que Donald Trump annonce qu'il ordonnait "la levée des sanctions", dans le but, selon lui, de donner à la Syrie une chance de se remettre d'une guerre dévastatrice. Il a déclaré avoir pris cette décision après avoir discuté avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Donald Trump a également rencontré le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al Charaa, en Arabie saoudite le 14 mai et l'a exhorté à normaliser les liens avec son ennemi de longue date, Israël, à la suite de la levée des sanctions.

La levée des sanctions américaines qui isolaient la Syrie du système financier mondial ouvrent la voie à plus d'engagement de la part des organisations humanitaires travaillant en Syrie, et faciliterait les investissements étrangers et le commerce alors que le pays cherche à se reconstruire.

(Reportage Timour Azhari à Damas et Jonathan Spicer à Istanbul ; Mara Vîlcu pour la version française, édité par Kate Entringer)