WASHINGTON, 13 avril (Reuters) - Cinq des huit plus grandes
banques des Etats-Unis ne disposent pas d'un plan crédible
assurant qu'elles pourraient organiser leur démantèlement sans
aide publique en cas de crise financière, ont annoncé mercredi
les autorités fédérales du secteur.
La Réserve fédérale et la Federal Deposit Insurance
Corporation (FDIC) ont conclu que les "dispositions
testamentaires" ("living wills") de Bank of America BAC.N ,
Bank of New York Mellon BK.N , JPMorgan Chase JPM.N , State
Street STT.N et Wells Fargo WFC.N n'étaient pas crédibles.
Ces "testaments" font partie des nouvelles obligations
imposées aux banques par la réforme Dodd-Frank adoptée par le
Congrès américain après la crise financière de 2007-2009, dans
le but d'éviter à l'Etat fédéral de devoir renflouer des
établissements financiers en difficulté à coup de dizaines de
milliards de dollars de capitaux frais et de garanties
publiques.
"La FDIC et la Réserve fédérale sont déterminées à respecter
le mandat statutaire prévoyant que les institutions financières
d'importance systémique apportent la preuve de l'existence d'un
plan de démantèlement ordonné en cas de faillite sans qu'il en
coûte au contribuable", a déclaré le président de la FDIC,
Martin Gruenberg, dans un communiqué.
"La décision d'aujourd'hui marque une étape importante vers
cet objectif."
Aucun des plans soumis par les huit banques d'importance
systémique que les autorités fédérales jugent "trop grosses pour
faire faillite" ("too big to fail") n'a reçu une évaluation
unanimement positive: celui de Goldman Sachs GS.N a été jugé
peu crédible par la FDIC, celui de Morgan Stanley MS.N a reçu
le même verdict de la Fed et les deux autorités ont relevé des
"insuffisances" dans celui de Citigroup C.N .
(Lisa Lambert, Marc Angrand pour le service français, édité par
Juliette Rouillon)