Les investisseurs se mettent déjà à rêver au «monde d’après»
information fournie par Le Revenu 10/11/2022 à 09:03

Jerome Powell, président de la banque centrale américaine, a annoncé, le 2 novembre, le relèvement de 0,75 point de pourcentage du taux directeur, qui se situe désormais entre 3,75 et 4%, au plus haut niveau depuis la crise de 2008. (© FED)

La hausse des prix reste élevée, obligeant les grandes banques centrales à poursuivre la remontée de leurs taux directeurs. Malgré le ralentissement économique, les marchés sont prêts à jouer l’assouplissement monétaire.

Sur le mois d'octobre, l'indice CAC 40 a gagné plus de 8%. C'est sa plus forte progression mensuelle depuis le début de l'année. Même scénario à Wall Street, où le Dow Jones signe son meilleur mois (+14%) en quarante-six ans.

Mais cette embellie mensuelle, comme celle de juillet, ne fait pas forcément changer d'avis les stratèges ou les gérants sur la poursuite de la tendance baissière en 2022 (lire l'encadré). Au 7 novembre en clôture, le CAC 40 cédait 10,3% depuis le 1er janvier. À Wall Street, le S&P 500 reculait de 20,1% sur la même période, et le Nasdaq composite de 32,5%.

Inflation et taux d'intérêt

Le 2 novembre, la banque centrale américaine (Fed) a relevé de 0,75 point son taux directeur, qui se situe désormais entre 3,75 et 4%. Cette nouvelle hausse place les taux de la Fed au plus haut niveau depuis la crise financière de 2008. Malgré son recul aux États-Unis, l'inflation s'y affiche encore à 6,6%. Et le marché de l'emploi résiste, avec des signaux mitigés. Le président de la Fed, Jerome Powell, a confirmé que le taux maximal des Fed funds serait revu à la hausse. Les estimations des bureaux d'analyse sur ce maximum – le point «pivot» de la politique monétaire, avant son assouplissement – évoluent désormais entre 4,6% et 5,2%. Le recul de cette perspective dans le courant de l'année 2023, voire début 2024, déçoit les investisseurs.

D'autres incertitudes, liées

Lire la suite sur LeRevenu.com