Les investisseurs particuliers payent 40 % de plus que les clients institutionnels information fournie par Agefi Asset Management 15/04/2020 à 10:15
(NEWSManagers.com) - Un rapport annuel de l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) révèle qu'en moyenne, les clients de détail paient 40 %, toutes classes d'actifs confondues.
L'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a publié un rapport sur le coût et la performance des produits d'investissement de détail dans l'Union européenne révélant que les coûts continuent d'avoir un impact significatif sur la valeur finale d'un investissement.
Selon l'Esma, un investissement hypothétique de 10.000 euros sur dix ans dans des fonds en actions, en obligations et dans des fonds mixtes a généré un rendement net d'environ 16.160 euros pour la période 2009-2018, avec des coûts s'élevant à environ 2.800 euros. Dans les fonds Ucits, les coûts sont plus élevés pour les classes d'actifs plus risquées.
Bien que les fonds Ucits gérés activement aient enregistré une surperformance brute par rapport aux fonds Ucits passifs et aux ETF, la différence n'a pas été suffisamment importante pour compenser les coûts plus élevés facturés par ces fonds actifs. Les coûts étaient supérieurs à 1,5 % dans le cas des OPCVM actions actifs, tandis qu'ils oscillaient autour de 0,6 % pour les OPCVM passifs et les ETF, en moyenne.
Les OPCVM actifs en actions et en obligations ont enregistré des performances inférieures (en termes nets) à celles de leurs indices de référence.
Le rapport a également révélé que la performance moyenne des fonds en 2018 n'a pas dépassé 0,2%, contre +8,3 % en termes bruts pour un investissement d'un an en 2017. L'Esma ajoute que la pandémie actuelle de Covid-19 affectera les marchés des valeurs mobilières, conseillant les investisseurs de se préparer à des impacts négatifs importants sur leurs portefeuilles.
Les coûts sont restés globalement stables et ont légèrement diminué : pour les investissements d'un an, ils étaient de 1,5 % en 2018, contre 1,6 % en 2017.
Les investisseurs particuliers représentaient 16 % la part de marché (en termes de valeur liquidative ou d'actif net) des fonds d'investissement alternatifs (AIF), 27 % étant concentrés dans les fonds de fonds et 16 % dans l'immobilier. Le rapport indique que les données sur les coûts ne sont pas disponibles.
Les rendements bruts ont été négatifs pour les types de fonds d'investissement alternatifs dont la part des investisseurs de détail est importante : -2,1 % pour les fonds de fonds et -3,3 % pour les autres. Ces chiffres reflètent les mauvais résultats obtenus dans les différentes catégories d'actifs, en particulier à la fin de 2018.