Les français veulent moins d'enfants selon une étude de l'Ined
information fournie par AOF 09/07/2025 à 14:38

(AOF) - Les Français veulent moins d’enfants, selon une enquête de l’Ined, l’Institut national d’études démographiques. Entre 2014 et 2024, la fécondité est passée de 2 à 1,6 enfant par femme. Cette baisse s’explique en partie par une évolution marquée des intentions de fécondité : les jeunes adultes souhaitent des familles moins nombreuses, et cette volonté concerne tous les groupes sociaux. Par exemple, en vingt ans, le nombre d’enfants souhaité est passé de 2,5 à 1,9 en moyenne chez les femmes de moins de 30 ans.

Des intentions plus faibles devraient se traduire probablement par un nombre de naissances plus faible.

La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais elle évolue. Elle est de plus en plus perçue comme un maximum, et non comme un minimum. Chez les 18-49 ans, 65 % estiment aujourd'hui qu'avoir deux enfants est le nombre idéal, contre 57 % en 1998. Les " réponses trois enfants ou plus " sont désormais minoritaires (29 %), tandis que les réponses " zéro ou un enfant " augmentent.

Pour la catégorie d'âge des jeunes de 18 à 29 ans, les intentions d'avoir un seul enfant ou aucun, dépassent celles d'en avoir trois. Seuls 10 % des jeunes hommes et 16 % des jeunes femmes souhaitent trois enfants, tandis que 20 et 14 % en souhaitent un seul.

Si tous les groupes sociaux sont touchés par cette baisse des intentions de fécondité, leur niveau varie selon plusieurs facteurs. L'Ined indique qu'une conception égalitaire des rôles hommes-femmes est associée à un nombre d'enfants souhaités plus faible chez les hommes, ce qui n'était pas pareil en 2005.

Les nombreuses inquiétudes vis-à-vis de l'avenir (changement climatique, affaiblissement de la démocratie, perspectives pour les générations futures) sont également à prendre en compte. Ainsi, les personnes les plus inquiètes pour l'avenir des générations futures ont en moyenne 0,11 enfant de moins.