Les États-Unis et la Corée du Sud dévoilent les détails de l'investissement dans la construction navale et des sous-marins dans le cadre de l'accord commercial
information fournie par Reuters 14/11/2025 à 09:11

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La fiche d'information commune est publiée deux semaines après le sommet Trump-Lee

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Les États-Unis autorisent la Corée du Sud à construire des sous-marins nucléaires

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La stabilité monétaire de la Corée du Sud doit être prise en considération

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Signature d'un protocole d'accord non contraignant sur les investissements stratégiques de la Corée du Sud aux États-Unis

(Ajout de la signature du protocole d'accord aux paragraphes 5 et 6) par Ju-min Park et Kanishka Singh

Les États-Unis et la Corée du Sud ont publié vendredi les détails d'un accord commercial qui comprend un investissement coréen de 150 milliards de dollars dans le secteur américain de la construction navale et 200 milliards de dollars supplémentaires destinés à des secteurs industriels, ont déclaré les deux pays.

Cette annonce conjointe fait suite à une rencontre en octobre entre le président sud-coréen Lee Jae Myung et le président américain Donald Trump, au cours de laquelle ils ont convenu d'un accord qui réduirait les droits d'importation américains sur les produits sud-coréens à 15 %, contre 25 % auparavant.

"Enfin, les négociations entre la Corée du Sud et les États-Unis sur le commerce et la sécurité, qui étaient parmi les plus grandes variables affectant notre économie et notre sécurité, sont (...) conclues", a déclaré Lee Jae Myung vendredi.

"Une bonne concurrence nécessite d'excellents partenaires, et je pense que la décision rationnelle du président Trump a joué un rôle important dans la conclusion d'un accord significatif."

Le ministre sud-coréen de l'industrie, Kim Jung-kwan, et le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, ont signé vendredi un protocole d'accord, un document non contraignant en 27 points sur les investissements stratégiques.

Il établit un calendrier de mise en œuvre des projets qui seront sélectionnés par le président américain après consultations avec la Corée du Sud, et Séoul est tenu de transférer les fonds dans les 45 jours suivant les décisions.

L'annonce de l'accord commercial vient couronner plus de trois mois de querelles autour des droits de douane imposés par Donald Trump à ses partenaires commerciaux dans le monde entier. La Corée du Sud a été particulièrement alarmée par la perspective de droits de douane écrasants sur des exportations clés telles que les semi-conducteurs et les automobiles.

Lee Jae Myung, qui a pris ses fonctions il y a cinq mois avec pour mission de sortir le pays du choc de l'imposition ratée de la loi martiale par son prédécesseur, a cherché à remporter une première victoire diplomatique en transformant une menace économique en une occasion de renforcer le statut du pays en matière de commerce et de sécurité.

Dans le cadre de l'accord, Lee Jae Myung a déclaré que la Corée du Sud formerait un nouveau partenariat avec les États-Unis dans les domaines de la construction navale, de l'intelligence artificielle et de l'industrie nucléaire, aidant ainsi son allié à "reconstruire des industries cruciales, tout comme les États-Unis ont aidé la Corée du Sud dans le passé".

Une fiche d'information publiée par la Maison Blanche indique que les États-Unis ont autorisé la Corée du Sud à construire des sous-marins à propulsion nucléaire et qu'ils travailleront en étroite collaboration avec Séoul pour trouver "des moyens de s'approvisionner en combustible".

STABILITÉ DES DEVISES DE LA CORÉE DU SUD

Washington a également accepté la demande de la Corée du Sud selon laquelle les 200 milliards de dollars d'investissements en espèces seraient versés en tranches ne dépassant pas 20 milliards de dollars par an, dans le but de maintenir la stabilité du won.

La fiche d'information précise que les pays ont convenu que les investissements de la Corée du Sud ne devaient pas "donner lieu à une instabilité du marché".

Si des signes d'instabilité apparaissaient, la Corée du Sud pourrait demander un "ajustement du montant et du calendrier du financement, et les États-Unis, en toute bonne foi, prendront dûment en considération cette demande".

Les États-Unis réduiront les droits de douane sur les produits sud-coréens, y compris les automobiles, de 25 % à 15 %. Les semi-conducteurs seront soumis à des conditions tarifaires qui ne seront pas moins favorables que celles appliquées à Taïwan, a déclaré un conseiller présidentiel.

L'accord conclu avec Washington a montré que Lee Jae Myung a progressé dans la mise en œuvre d'initiatives majeures en matière de sécurité et d'énergie, en ouvrant la voie à la construction de sous-marins à propulsion nucléaire et en développant ses capacités dans le domaine de l'énergie nucléaire.

Le conseiller à la sécurité nationale de Lee Jae Myung a déclaré que les deux pays avaient discuté de la question des sous-marins à propulsion nucléaire en partant du principe que les navires seraient construits en Corée du Sud.

Donald Trump avait précédemment déclaré que les sous-marins seraient construits dans un chantier naval de Philadelphie appartenant à la Corée.

Dans le cadre de l'accord, les États-Unis se sont engagés à coopérer pour permettre à la Corée du Sud d'enrichir l'uranium et de retraiter le combustible nucléaire usé.

Les analystes ont déclaré qu'il était trop tôt pour dire si la Corée du Sud avait obtenu un meilleur accord que l'Europe et le Japon.

Kim Dong-yup, ancien officier de marine aujourd'hui à l'université de Kyungnam, a déclaré que l'accord sur l'énergie nucléaire et la sécurité signifiait que Séoul devait payer beaucoup plus pour la défense, mais que Lee était confronté à un "choix inévitable".

Un accord commercial de principe a été dévoilé pour la première fois en juillet.