Les entreprises endettées dans l'oeil du cyclone

information fournie par Le Revenu 12/03/2020 à 07:30

La crise sanitaire n'encourage pas les investisseurs à financer les entreprises. (© NASA Goddard Space Flight Center / flickr / image modifiée)

La crise a pour conséquence de pratiquement fermer le marché obligataire, ce qui va compliquer le refinancement des entreprises. Mais toutes ne sont pas logées à la même enseigne. Celles dont les flux de trésorerie sont trop faibles par rapport à leur endettement apparaissent comme les plus fragilisées.

Le mercredi 11 mars, Danone a procédé à une émission obligataire d'un montant de 800 millions d'euros d'une durée de 7 ans, avec un rendement de 0,571%. Cette opération a permis de raviver un marché européen de la dette obligataire fermé depuis la déroute des marchés financiers lundi. Parmi les dernières grandes opérations de levée de dette, Schneider Electric a émis une obligation de 800 millions d’euros le 6 mars, sur une maturité de 9 ans et à un taux fixe de 0,25%.

Le risque est que l’effondrement des marchés continue de geler le marché des émissions de dettes en Europe, et que les investisseurs se montrent de plus en plus réticents à l’idée de financer les entreprises.

Le coût des CDS - des produits dérivés qui permettent une protection contre le défaut d’un emprunteur - s’est envolé. L’indice itraxx Crossover qui mesure la dette «high yield» des émetteurs en catégorie spéculative est passé de 212 points le 14 février à 500 points le 9 mars, soit son plus haut niveau depuis février 2016.

Les entreprises les plus endettées seraient les premières touchées par une récession qui ferait baisser leurs résultats et réduirait leurs capacités de remboursement. Mais à court terme, le risque est pour celles qui ont prévu des programmes de refinancement au printemps.

175% du PIB

Contrairement à la tendance en Europe, l’endettement des