Les chauffeurs VTC seront payés minimum 9 euros par course information fournie par Boursorama avec Media Services 20/12/2023 à 11:36
Les plateformes de réservation de VTC et les syndicats de chauffeurs ont signé mardi 19 décembre des accords pour améliorer la rémunération des chauffeurs.
C'est "une révolution dans le monde du VTC". les plateformes de réservation de VTC ont annoncé mardi 19 décembre être parvenues à des accords pour une revalorisation des rémunérations des chauffeurs.
"Les fédérations de plateformes de VTC, l'API et la FFTPR (Fédération française du transport de personnes sur réservation), ont signé ce jour (mardi NDLR) avec les organisations représentatives de chauffeurs un nouvel accord sectoriel sur les revenus", mettant en place "des garanties inédites", ont expliqué ces organisations dans un communiqué. La FFTPR réunit Allocab, Bolt, Free Now, Heetch, LeCab et Marcel, tandis que l'API fédère Uber et Caocao.
Les différentes parties ont négocié "une garantie de revenus horaires minimum de 30 euros, une garantie de revenu kilométrique de un euro au kilomètre ainsi qu'une augmentation du revenu minimum net par trajet", à neuf euros contre 7,65 euros auparavant , selon la même source.
"Grande satisfaction"
Selon Yves Weisselberger, président de la FFTPR , cet accord "prouve la solidité du dialogue social sectoriel à la française dans le secteur des plateformes". "Très loin des faux débats que certains tentent d'imposer sur un salariat que l'immense majorité des chauffeurs rejette, nous démontrons que les plateformes sont à l'écoute des priorités des chauffeurs ", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.
Pour la présidente d'API, Veruschka Becquart, "la mise en place d'un revenu horaire minimum permet d'allier la prévisibilité et la sécurité financière du salariat tout en maintenant la flexibilité et la liberté de l'indépendance".
Même satisfecit du président d'une des principales organisations de chauffeurs, l'Association des VTC de France (AVF). Karim Daoud a estimé que l'accord longuement négocié représentait "une révolution dans le monde du VTC".
Le revenu minimum par course sera passé en un peu plus d'un an de six à neuf euros , "ce n'est pas rien", a-t-il déclaré à l'AFP, tandis que le taux kilométrique d'un euro a été décidé "pour éviter le dumping social" de plateformes moins-disantes, selon lui.
Ces avancées vont permettre aux chauffeurs de mieux affronter la hausse générale des coûts, nourrie par l'inflation mais aussi la nécessité d'investir dans des véhicules moins polluants , a-t-il ajouté, faisant part d'une "grande satisfaction".
10,60 euros le trajet minimum
Ces améliorations de rémunération devraient logiquement influer sur le portefeuille des usagers. Selon les calculs du Parisien , cela reviendra à minimum 10,60 euros le trajet pour un particulier.
Un prix minimum qui pourrait encore augmenter l'année prochaine. Une clause de revoyure est en effet fixée à fin 2024. "Nous souhaitons parvenir à 10 euros net, à un moment donné" , a expliqué Yassine Bensaci, vice-président d’association des chauffeurs VTC de France (AVF).
La garantie horaire minimale de 30 euros, q ui vise à rémunérer indirectement le temps d'approche du chauffeur et ainsi éviter les refus de commande , pourrait également faire gonfler les prix. "Les plateformes vont prendre en charge mais une partie des coûts devra certainement être répercutée sur le tarif des courses. Les arbitrages vont se faire d’ici la mise en place", explique au Parisien un des acteurs des négociations.