Léger rebond de popularité pour le Premier ministre, selon un sondage
information fournie par AFP 13/12/2025 à 21:14

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu lors de l'inauguration de l'école Aurélie Aubert à Rugles (Eure), le 12 décembre 2025 ( AP POOL / Emma Da Silva )

Après un premier compromis avec la gauche pour faire passer le budget de la Sécu, la popularité de Sébastien Lecornu enregistre un léger rebond selon le baromètre mensuel Ipsos BVA-CESI publié par La Tribune Dimanche.

Le deal avec le PS profite au Premier ministre, qui voit sa popularité progresser de 4 points à 29% - contre 58% d'opinions défavorables (-2 points).

Dans le détail, sa cote progresse étonnamment surtout chez les sympathisants LFI (+8) et RN (+7), tandis qu'elle décroche nettement chez ceux de droite (LR-UDI, -11) et macronistes (Renaissance-Modem-Horizons, -6).

Un "chassé-croisé cohérent" avec l'action de M. Lecornu, analyse pour l'hebdomadaire Brice Teinturier, directeur délégué général d'Ipsos BVA, qui observe que le chef du gouvernement "donne des gages à la gauche qui, logiquement, ne plaisent pas à son camp".

Pendant ce temps, Emmanuel Macron reste englué dans son impopularité, avec seulement 18% d'opinions favorables (-1 point), à un tout petit point de son plus bas historique atteint en septembre.

Aucune personnalité ne tire son épingle du jeu ce mois-ci parmi ses "successeurs potentiels", tous en baisse ou au même niveau qu'en novembre. C'est notamment le cas pour les deux favoris Jordan Bardella et Marine Le Pen, dont respectivement 33% et 30% des sondés seraient "satisfaits" de l'élection à l'Elysée, soit quatre et trois points de moins que dans le précédent sondage.

Le recul est encore plus marqué pour Edouard Philippe, qui perd six points à 18%, tandis que Bruno Retailleau abandonne quatre points à 17%, et Jean-Luc Mélenchon deux points à 13%.

Ce sondage, qui comme toute enquête d'opinion est une photographie du moment sans valeur prédictive, a été réalisé en ligne du 10 au 12 décembre auprès d'un échantillon de 1.000 Français représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.