Le secteur européen de la défense au plus haut, l'UE devrait renforcer ses dépenses
information fournie par Reuters 17/02/2025 à 15:30

Un Rafale de l'armée de l'Air. (crédit : armée de l'Air)

Le secteur européen de la défense touche un record lundi matin dans un contexte géopolitique tendu autour d'éventuelles négociations d'un cessez-le-feu en Ukraine qui pourrait voir l'Union européenne (UE) être contrainte de dépenser davantage pour sa sécurité.

A 09h07 GMT, le compartiment .SXPARO avançait de 2,71% et touche un record en séance, tandis que le Stoxx 600 progressait au même moment de 0,32%. Saab SAABb.ST grimpait de 8,7%, Leonardo LDOF.MI de 4,8%, Thales TCFP.PA de 4,1% et Dassault Aviation AM.PA de 3,3%. Rheinmetall RHMG.DE , Hensoldt HAGG.DE et Renk R3NK.DE prennent entre 7% et 13%.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré vendredi à la conférence de Munich sur la sécurité qu'elle proposerait d'assouplir les règles budgétaires de l'Union européenne en ne faisant plus entrer les dépenses de défense dans le calcul du déficit public des Etats-membres.

La dirigeante a également évoqué un relèvement du budget de défense des Etats membres à 3% du PIB.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré samedi s'attendre à ce que la prochaine coalition à prendre le pouvoir en Allemagne assouplisse les règles budgétaires encadrant les dépenses dans la défense.

Une hausse du budget de la défense de 2% à 3% du PIB pour les alliés européens de l'Otan ferait bondir les dépenses militaires de 85 milliards à 176 milliards de dollars (81 milliards à 168 milliards d'euros), calculent les analystes de Stiefel qui parient sur un relèvement de cet objectif en juin.

Rheinmetall a par ailleurs formulé vendredi des commentaires encourageants sur les perspectives de la défense, son directeur général estimant que la croissance du groupe est vouée à s'accélérer même si les combats cessaient en Ukraine.

Un cessez-le-feu "réduirait la demande urgente de l'Ukraine en armes (...) mais une portion importante de celle-ci provient toutefois d'inventaires existants, qui devront être réapprovisionnés", rappelle ainsi JPMorgan.

"En bref, nous sommes dans une ère complètement nouvelle pour les dépenses de défense européennes ; nous restons très optimistes quant au secteur européen de la défense", a résumé dans une note David H Perry, analyste chez JPMorgan.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)