Le ministre suisse des finances met en garde les États-Unis et l'Europe contre la "bombe à retardement" que représente leur niveau d'endettement information fournie par Reuters 24/08/2024 à 13:40
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Les niveaux d'endettement aux Etats-Unis et en Europe constituent un risque pour la stabilité financière internationale et pour la Suisse, a déclaré la ministre suisse des finances, Karin Keller-Sutter, dans une interview publiée samedi.
Dans une interview accordée au quotidien suisse Blick, Mme Keller-Sutter a loué la "discipline" financière de la Suisse qui, selon elle, a permis au pays de faire face aux défis économiques posés par la pandémie du virus COVID-19 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
En revanche, d'autres pays sont "tellement endettés qu'ils ne sont presque plus capables d'agir", a-t-elle déclaré, citant l'exemple de la France.
"Ou bien regardez l'Amérique: c'est une bombe à retardement. C'est une bombe à retardement. Le mini-krach sur les marchés boursiers au début du mois d'août a été un coup de semonce", a déclaré la ministre.
"C'était l'expression de la crainte des investisseurs d'une récession. Les niveaux d'endettement aux Etats-Unis et en Europe constituent un risque pour la stabilité financière internationale et un risque pour la Suisse", a-t-elle ajouté.
Mme Keller-Sutter a également discuté d'une proposition du gouvernement visant à obliger la banque suisse UBS à détenir plus de capital suite à l'acquisition de son ancien rival, le Crédit Suisse, après son effondrement l'année dernière.
Elle a défendu les exigences de capital supplémentaire comme étant nécessaires pour protéger la Suisse d'un autre effondrement bancaire.
Le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, a critiqué la proposition et, lorsqu'on lui a demandé si elle était en contact avec lui à ce sujet, elle a répondu: "Non, je n'ai pas été contactée:
"Non, je ne suis plus en contact avec lui. Il s'agit maintenant d'un processus politique normal
Le journal lui a également demandé ce qu'elle pensait des spéculations selon lesquelles UBS pourrait transférer son siège à l'étranger si elle estimait que les conditions en Suisse ne lui convenaient plus.
"Le Conseil fédéral (cabinet) estime qu'il est bon pour l'économie d'avoir une grande banque suisse. Mais la banque doit décider elle-même comment elle veut se positionner"
UBS a répété à plusieurs reprises qu'elle était attachée à la Suisse.