Le marché automobile reste atone en France
information fournie par AFP 01/10/2025 à 09:36

Ligne de production à l'usine Stellantis de Sochaux, dans le Doubs, le 3 octobre 2024. ( AFP / FREDERICK FLORIN )

Les ventes de voitures neuves ont très légèrement augmenté en France en septembre sur un an (+1%, grâce à un jour ouvré de plus et loin de compenser la chute de 6,25% depuis le début de l'année.

En septembre, 140.354 voitures neuves ont été immatriculées, selon les chiffres publiés mercredi par la Plateforme automobile (PFA), l'association des constructeurs et équipementiers.

Et encore, selon le cabinet AAA Data, ce n'est qu'à la faveur d'un jour ouvré de plus en septembre 2025 par rapport à 2024 que le marché "reste à flot".

Le marché automobile est "stable à un niveau anormalement bas", a analysé le président de la PFA Luc Chatel sur RMC.

"On vend en moyenne 160.000 véhicules en septembre, on en a vendu 140.000 le mois dernier", a-t-il détaillé.

Avec des immatriculations en chute de 19,8% entre septembre 2019 et septembre 2025, les ventes sont loin de retrouver leur niveau d'avant Covid.

Les groupes Stellantis et Renault se partagent plus de la moitié du marché, avec 25,7% des ventes chacun. Mais le premier, qui traverse une passe difficile, voit ses immatriculations stagner sur un an, alors que celles de Renault augmentent de 6,5%.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de Stellantis reculent de 9,47%. Le groupe aux 14 marques va mettre les salariés de plusieurs de ses usines européennes, dont trois en France, plusieurs jours au chômage partiel en octobre.

Concernant la motorisation, les voitures électriques représentent 22% des immatriculations en septembre et 18,3% sur les neuf premiers mois de l'année.

L'hybride reste largement majoritaire et "les motorisations thermiques (y compris GPL) ne pèsent plus que 3% des immatriculations", note AAA Data.

"La nouvelle formule du bonus électrique (...) pour les particuliers donne déjà des résultats positifs", note Marie-Laure Nivot, analyste chez AAA Data.

Mais, alors que les véhicules thermiques seront interdits dans l'Union européenne en 2035, "il faudrait cette année vendre autour de 25 ou 26% de véhicules électriques pour tenir la trajectoire", souligne Luc Chatel. "On voit bien que nous n'y arriverons pas. La vérité des prix s'impose", selon lui.

Sur ce marché des voitures neuves où les prix sont "dissuasifs", selon Grégory Caret de l'UFC-Que choisir, la part des véhicules de gamme économique et inférieure grimpe, pour représenter 56% des ventes sur les neuf premiers mois de 2025.