Le groupe de luxe Kering poursuit sa dégringolade au premier semestre, le bénéfice et les ventes plongent information fournie par Boursorama avec AFP 29/07/2025 à 19:19
Le groupe de luxe Kering , toujours plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci, a annoncé mardi un plongeon de 46% de son bénéfice net au premier semestre, passé sous les 500 millions d'euros, alors que le nouveau directeur général Luca de Meo doit prendre ses fonctions mi-septembre pour tenter de redresser la barre.
Le chiffre d'affaires de Kering, propriétaire d'Yves Saint Laurent, Bottega Veneta ou Balenciaga, chute de 16% sur le semestre à 7,6 milliards d'euros.
"Si les résultats publiés restent encore bien en deçà de notre potentiel, nous sommes convaincus que les efforts déployés depuis deux ans ont permis de poser des bases solides pour les prochaines étapes du développement de Kering", déclare le PDG François-Henri Pinault cité dans le communiqué.
Point d'orgue de la réorganisation lancée depuis des mois pour redresser la marque et le groupe, Kering a annoncé mi-juin l'arrivée de Luca de Meo, ex-patron du constructeur automobile Renault, à un poste nouvellement créé de directeur général aux côtés de François-Henri Pinault, PDG actuel qui conservera la seule présidence.
Il prendra ses fonctions le 15 septembre.
Le groupe continue d'affronter "un environnement économique et géopolitique qui demeure incertain", reconnait le communiqué, mais affiche sa "volonté de s'inscrire durablement dans une trajectoire de croissance profitable".
En attendant, la rentabilité a continué de souffrir au premier semestre: la marge opérationnelle courante est descendue à 12,8%, contre 17,5% un an plus tôt à la même période.
Le problème principal du groupe Kering est qu'il ne parvient pas à redresser les ventes de Gucci, sa marque italienne phare qui représente à elle seule près de 50% des ventes du groupe et les deux tiers de sa rentabilité opérationnelle: elles ont reculé de 26% sur le semestre, à 3 milliards d'euros, contre plus de 4 milliards d'euros un an plus tôt.
Au deuxième trimestre, Gucci a vu ses ventes reculer de 27% à 1,46 milliard d'euros.
Les autres marques du groupe ne sauvent pas davantage les meubles: les ventes d'Yves Saint Laurent reculent de 11% à 1,29 milliard d'euros et celles des "autres maisons", section qui comprend Balenciaga, de 15% à 1,46 milliard d'euros.
Seule la marque de sacs à main tressés Bottega Veneta tire son épingle du jeu avec une très légère hausse de 1% des ventes, à 846 millions d'euros, ainsi que Kering Eyewear, la branche lunetterie et beauté (+2% à 1 milliard d'euros).