Le groupe ADP réitère ses perspectives information fournie par AOF 25/04/2025 à 08:38
(AOF) - Le groupe ADP a vu son chiffre d'affaires bondir de 12,2% au premier trimestre, à 1,49 milliards d'euros après 1,32 milliards d'euros il y a un an. Tous les segments d'activité sont en croissance. Le groupe, qui exploite les aéroports d'Orly et de Roissy-Charles-De-Gaulle, a enregistré une hausse du segment "Activités aéronautiques" de 33 millions d'euros, porté par le trafic passagers à Paris. Le segment "Commerces et services" progresse de 63 millions d'euros et le segment "International & développements aéroportuaires de 62 millions d'euros,
Le groupe a confirmé ses perspectives et objectifs pour 2025.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clé
- Numéro 1 mondial de la gestion aéroportuaire avec 365 millions de passagers dont 103 à Paris et 26 plateformes, né en 1945 ;
- Chiffre d’affaires record de 6,2 Mds€ réparti en 4 pôles – les activités aéronautiques pour 33 %, l’international & développements aéroportuaires pour 32 %, dont le turc TAV pour 27 %, les commerces et services pour 31 %, dont Extime Duty Free Paris (13 %) et Extime Travel Paris (3 %) puis ’activité immobilière des terminaux (ADP étant l’un des plus grands propriétaires fonciers d’Ile-de-France) pour 5 % ;
- Ambition : consolidation de la place de numéro 1 mondial dans la conception, la construction et l’exploitation d’aéroports, s’appuyant sur les accords avec les compagnies aériennes et sur une stratégie environnementale volontariste ;
- Capital détenu à 50,6 % par l’Etat français, le groupe Vinci (8 %) et Crédit agricole assurances (7,8 %), Philippe Pascal étant, depuis le 27 février, président-directeur général du conseil de 18administrateurs, Justine Coutard prenant la direction générale déléguée.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires
- focus sur les services aux clients visant pour 2025 au moins 80 % des vols partant à l’heure, une offre à 50 % des passagers d’un parcours biométrique, l’amélioration des correspondances avion-train et un focus des investissements sur Paris,
- stabilisation à 28 ans de la maturité moyenne du portefeuille de concessions,
- exploitation du parc immobilier avec l’extension de l’offre d’hospitalité Extime, à Paris et à l’international,
- écosystème digital global centré sur la donnée, via 100 routes internationales et la smartisation des aéroports, l’innovation étant focalisée sur les prestations télécom & mobilités via le Hub One ;
- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2050 :
- 2030 : réduction de 68 %, vs 2019, des émissions directes de CO2 à Paris,
- 2035 : réduction de 90 % à Paris,
- amélioration de la qualité de l’air, valorisation des déchets, usage de 10 % d’énergies bas carbone, électrification de la flotte de roulage et préservation de la biodiversité,
- budget carbone pour les cycles de vie des investissements de + 5 M€,
- partenariat avec Saclay dans les projets durables suivis dans le nouveau Green Hub d’innovation dans l’aéroport de Roissy,
- en 2025, intégration de critères RSE dans la rémunération de tous les salariés ;
- Situation financière encore tendue : dette de 8,6 Mds€ supérieure aux fonds propres avec un effet de levier de 4,1 mais garantie de la dette par l’Etat et trésorerie de 2 Md€.
Défis
- Forte corrélation à la santé financière des compagnies aériennes, notamment EasyJet et AirFrance-KLM, 1er et 2ème opérateurs à Paris ;
- Evolution du taux de dépense par passager à Paris (niveau record de 32,1 €) ;
- Après la liaison Paris-Orly en 2024, attente de la livraison du Paris-Roissy-CDG Express ;
- Préparation pour 2027 du contrat de régulation économique de l’aéroport de Roissy, fondé sur une hypothèse de croissance de 1,5 % du trafic passagers et 2035 et 2050 pour horizons ;
- Poursuite du déploiement de l’indien GMR Airports, détenu à 45,7 % et gérant 7 aéroports, en Inde, Indonésie et Grèce (110 M de passagers) ;
- Objectifs 2025 : trafic en hausse de 2,5 % à + 4 %pour Paris Aéroports, investissements de 1,4 Md€ et hausse de + 7 % du bénéfice opérationnel, levier de la dette de 3,5 à 4, y compris la hausse de la fiscalité en France ;
- Dividende 2024 de 3 €, soit le bas du plancher cible d’une politique de distribution à 60%.