OSLO, 22 décembre (Reuters) - Le fonds souverain norvégien
NBIM, le plus important du monde avec 837 milliards de dollars
(765 milliards d'euros) d'actifs sous gestion, a annoncé mardi
avoir retiré Alstom ALSO.PA de sa liste d'observation éthique.
Alstom figurait sur cette liste depuis 2011, quand le
ministère norvégien des Finances avait décidé de placer le
groupe industriel français sous surveillance pendant quatre ans
en arguant de risques de corruption.
A l'issue de la période d'observation, le ministère a
demandé au conseil d'éthique du fonds souverain d'évaluer à
nouveau les risques et la politique anti-corruption d'Alstom.
La banque centrale norvégienne, qui supervise NBIM (Norges
Bank Investment Management), a fait savoir qu'elle avait mis fin
à la période d'observation sur avis du comité d'éthique.
"Le conseil d'éthique note que le risque de pratiques
futures de corruption a été réduit et n'est probablement pas
plus élevé que dans d'autres entreprises comparables", lit-on
dans un communiqué de NBIM. "Norges Bank a donc décidé de mettre
fin à l'observation d'Alstom SA".
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès
du groupe français.
NBIM, qui a pour mission de gérer les revenus de la manne
pétrolière norvégienne, est actuellement le 10e actionnaire
d'Alstom avec une participation de 1,18%, d'une valeur de 100
millions d'euros aux cours actuels selon les données Thomson
Reuters.
Le fonds souverain peut transférer des valeurs de sa liste
d'observation éthique à sa liste d'exclusion, ce qui entraîne la
vente de sa participation dans l'entreprise en question.
Le fonds a exclu à ce jour 64 firmes pour des motifs
éthiques et, après les annonces de mardi, n'a plus qu'une
entreprise sous surveillance.
(Terje Solsvik et Gwladys Fouche, Véronique Tison pour le
service français)