Le fabricant de Barbie Mattel revoit ses prévisions à la hausse et augmentera ses prix aux États-Unis en raison de l'augmentation des tarifs douaniers information fournie par Reuters 06/05/2025 à 00:28
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Mattel prévoit d'accélérer le transfert de sa production hors de Chine
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Maintien de l'objectif de rachat d'actions de 600 millions de dollars pour 2025
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Le chiffre d'affaires net du premier trimestre est supérieur aux estimations des analystes
(Ajoute des commentaires à la conférence téléphonique tout au long de l'année) par Juveria Tabassum
Le fabricant de Barbie Mattel MAT.O a retiré ses objectifs financiers annuels lundi et a déclaré qu'il augmenterait les prix de certains produits aux États-Unis, car les tarifs douaniers généralisés de l'administration Trump font grimper les coûts des intrants pour le fabricant de jouets.
"Compte tenu de la volatilité de l'environnement macroéconomique et de l'évolution du paysage tarifaire américain, il est difficile de prédire les dépenses de consommation et les ventes américaines de Mattel pour le reste de l'année et la saison des fêtes", a déclaré le groupe.
Les États-Unis représentent environ la moitié des ventes mondiales de jouets de Mattel, qui importe de Chine environ 20 % des produits qu'elle vend dans ce pays. Mattel a déclaré qu'elle réduirait ses importations aux États-Unis en provenance de Chine à moins de 15 % d'ici à 2026.
Les États-Unis et la Chine ont augmenté les droits de douane sur leurs marchandises respectives à plus de 100 % depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump au début de l'année, dans le cadre d'une guerre commerciale totale entre les deux plus grandes économies du monde qui a bouleversé les chaînes d'approvisionnement mondiales.
"Il ne fait aucun doute que les droits de douane créent des perturbations dans l'industrie. De nombreuses entreprises ont cessé de produire et d'expédier aux États-Unis en raison des droits de douane imposés par la Chine. Nous soutenons le plaidoyer de la Toy Association en faveur de droits de douane nuls sur les jouets", a déclaré Ynon Kreiz, directeur général de Mattel, à Reuters.
L'entreprise va également modifier sa chaîne d'approvisionnement afin de réduire les produits provenant de Chine aux États-Unis. Par exemple, elle a augmenté la production du jeu de cartes UNO en Inde pour desservir le marché américain et a augmenté les flux en provenance de Chine vers les clients internationaux, a déclaré M. Kreiz.
Outre la Chine, Mattel importe des produits tels que les poupées Barbie et les jouets Hot Wheels d'Indonésie, de Malaisie et de Thaïlande, qui ont également été frappés par des droits de douane réciproques de l'administration Trump au début du mois d'avril avant de faire l'objet d'une pause de 90 jours .
Mattel s'attend à des coûts supplémentaires d'environ 270 millions de dollars liés aux droits de douane cette année, à partir du trimestre de juillet, mais les mesures d'atténuation devraient compenser entièrement ces coûts, a déclaré le directeur financier sortant Anthony DiSilvestro lors d'un appel téléphonique après la publication des résultats.
La société a déclaré qu'elle tempérerait également les promotions pour réduire les coûts et qu'elle augmenterait son objectif de réduction des coûts pour l'année à 80 millions de dollars, contre 60 millions de dollars auparavant.
"Le fabricant de jouets est carrément dans le collimateur de la guerre tarifaire de Trump", a déclaré Zak Stambor, analyste principal chez Emarketer.
Mattel avait auparavant visé un bénéfice ajusté par action en 2025 entre 1,66 et 1,72 dollar et une croissance annuelle des ventes nettes de 2 à 3 %.
En revanche, son homologue Hasbro HAS.O , qui s'approvisionne en Chine pour environ la moitié de ses jouets et jeux vendus aux États-Unis, a maintenu ses prévisions annuelles en avril , aidé par la vigueur de son segment des jeux.
Kreiz, cependant, a déclaré que le deuxième trimestre avait bien commencé avec une demande croissante.
Le chiffre d'affaires net de Mattel au premier trimestre (827 millions de dollars) a dépassé l'estimation moyenne des analystes (786 millions de dollars), selon les données compilées par LSEG. La société a également affiché une perte ajustée par action de 3 cents, inférieure aux estimations.
La société a racheté des actions pour une valeur de 160 millions de dollars au cours du trimestre qui s'est achevé le 31 mars et a maintenu son objectif de rachat de 600 millions de dollars pour 2025.