Le Covid conforte l' attrait pour l' ESG information fournie par Agefi Asset Management 23/10/2020 à 11:00
(NEWSManagers.com) - Confinés, les investisseurs réfléchissent.
La dernière étude annuelle menée par HSBC sur la finance durable auprès
de 1.000 investisseurs et 1.000 émetteurs dans le monde, intitulée
" Sustainable Financing and Investing Survey" , montre qu' à cause du
Covid-19, 87% des investisseurs institutionnels ont changé leur façon de
considérer les questions environnementales, sociétales et de
gouvernance (ESG).
Et ces changements ont plutôt été positifs. Car si 1,5% d' entre eux
considèrent que la pandémie les fera réduire de façon permanente
l'accent mis sur l'ESG, les autres sont, au contraire, plus ouverts sur
ces sujets. Ils ne sont en effet plus que 46% à se sentir freinés par
des obstacles pour concrétiser leurs investissements ESG, contre 61%
l' année dernière. La principale difficulté qu' ils rencontrent, précise
l' étude, tient à la qualité et la comparabilité des données. " Le plus
gros problème est que les investisseurs estiment que les données ESG des
émetteurs ne sont pas suffisamment comparables. La moitié des
investisseurs dans le monde trouve que cela constitue un obstacle à un
investissement" , peut-on lire dans l' étude.
La proportion des investisseurs éprouvant des difficultés diffère
cependant selon les zones géographiques. Ils sont 59% au Moyen-Orient,
51% en Amérique, 34% en Europe et 28% en Grande-Bretagne. Cette
meilleure perception de l' investissement ESG en Europe n' empêche pas que
les investisseurs européens citent parmi les critères de blocage le
manque de clarté dans les différentes définitions et acceptions de
l' ESG. Les investisseurs français sont, par exemple, 58% à citer ce
point comme étant un problème.
Des différences géographiques existent aussi sur les motivations des
investisseurs. Dans leur globalité, ils donnent davantage d' importance
au couple rendement/risque de leurs investissements (à 49%) pour
investir sur l' ESG plutôt qu' à leurs convictions et valeurs (38%). Pour
l' Europe, ce sont avant tout les pressions sociales (47%) et
réglementaires (43%), qui constituent les facteurs les plus incitatifs à
un investissement ESG.
Cette étude montre donc que les critères environnementaux sociaux et
de gouvernance restent importants dans une conjoncture particulièrement
hostile, même si les motivations et le degré d' intégration peuvent
différer d' une zone géographique à l' autre.