Le chimiste Arkema abaisse une nouvelle fois son objectif de rentabilité pour 2025
information fournie par Boursorama avec AFP 07/11/2025 à 08:25

Le chimiste français Arkema a abaissé pour la troisième fois cette année son objectif de rentabilité (Ebitda) pour 2025 en raison d'une "demande plus faible qu'attendue aux Etats-Unis", et ses ventes ont reculé au troisième trimestre, selon un communiqué vendredi.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )

Arkema a réalisé 2,19 milliards d'euros de chiffre d'affaires, un recul de 8,6% en données publiées et de 4,7% en neutralisant les effets de change. La tendance s'explique notamment par une baisse de la demande aux Etats-Unis pendant l'été et par "la faiblesse générale de l'Europe".

Le bénéfice net a également fortement reculé sur le trimestre, à 35 millions d'euros contre 118 à la même période 2024.

Dans ce contexte, le groupe a une nouvelle fois révisé à la baisse son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda), comme il l'avait fait lors de la publication de ses résultats du premier et du deuxième trimestre.

Visant en début d'année entre 1,53 et 1,67 milliard d'euros d'Ebitda, il s'attend désormais à un Ebitda compris entre 1,25 et 1,3 milliard d'euros.

Le groupe pâtit notamment du "net retrait" de ses solutions de revêtement, pénalisées par la construction aux Etats-Unis et des "conditions de bas de cycle dans l'amont acrylique".

Arkema dit avoir renforcé ses efforts de réduction de coûts, et prévoit une "nouvelle réduction des investissements à environ 600 millions d'euros en 2026, soit une diminution de l'ordre de 50 M€ par rapport à 2025 et de 150 M€ par rapport à 2024".

"Nous gérons strictement les coûts, les capex et le besoin en fonds de roulement pour optimiser 2025 et bien se préparer pour 2026. Et dans le même temps, nous poursuivons notre stratégie de croissance", a notamment déclaré le PDG Thierry Le Hénaff.

Le dirigeant se dit "pleinement convaincu que nous disposons de tous les atouts nécessaires, notamment grâce à nos investissements récents, pour bénéficier d'une amélioration de l'économie mondiale et saisir les nombreuses opportunités offertes par les grandes tendances mondiales qui continueront de soutenir la croissance".

Début octobre, le groupe avait annoncé arrêter deux lignes de production sur son site de Pierre-Bénite, près de Lyon, menaçant 50 emplois. Le chimiste français précisait avoir pour objectif "la mobilité interne afin de permettre le repositionnement" des salariés concernés.