Le CAC 40 sous-performe l’Europe malgré une hausse de 10,42 % en 2025 information fournie par AOF 31/12/2025 à 14:23
(AOF) - Depuis 2017, la Bourse de Paris alterne avec la régularité d’un métronome les années de hausse et celles de baisse. Après avoir perdu 2,15% en 2024, le CAC 40 a affiché un gain de 10,42%, à 8 149,50 points cette année. Le point commun avec l’an passé est que le marché parisien a encore fait moins bien que ses concurrents européens. A Francfort, le Dax a progressé de 23,01%. A Londres, le FTSE 100 s’est adjugé 21,51%. Au cours de cet exercice, les trois grandes places financières du Vieux Continent ont même inscrit de nouveaux records historiques au cours de cet exercice.
Des records pour le CAC 40, mais une année pas linéaire
Les derniers en date pour le CAC 40 sont un plus haut historique en séance à 8 314,23 points touché le 13 novembre, et un record en clôture à 8 258,86 points quelques semaines plus tôt le 21 octobre.
La progression de la Bourse de Paris n'a toutefois pas été linéaire cette année. Sur le premier trimestre, le CAC 40 s'est apprécié de 5,55%, avant de perdre 8,80% en moins de deux semaines, après le Liberation Day du 2 avril. A cette date, Donald Trump a signé un décret portant l'instauration d'une hausse des taxes commerciales vis-à-vis des partenaires économiques des Etats-Unis, à de rares exceptions.
Ensuite, la place parisienne a difficilement repris son ascension, avec quelques accrocs, pour afficher un gain de 14,70%, entre le 14 avril et la fin de l'année.
Les secteurs gagnants : Défense, banque et énergie
Les secteurs qui ont le plus soutenu l'indice phare du palais Brongniart sont la banque, qui a profité d'un retour de la rentabilité et de rachats d'actions importants. La défense a également été plébiscitée en raison des nombreux conflits géopolitiques qui ont poussé les Etats à augmenter leur dépenses dans ce secteur (armement, équipements…). Enfin, les acteurs liés aux services à l'énergie comme Bouygues, via sa filiale Equans, ou encore Schneider Electric qui a profité d'une demande mondiale en hausse pour l'électrification et qui est également associé au secteur de l'IA en tant que fournisseur d'infrastructures pour les datacenters et leur refroidissement…
Les secteurs perdants : la consommation, l'automobile…
Les constructeurs automobiles ont été particulièrement délaissés cette année à l'image de Stellantis qui a été pénalisé par une forte concurrence chinoise, une crise au niveau de la direction et des stocks élevés aux Etats-Unis. Parmi les titres liés à la consommation, Pernod Ricard est le grand perdant de l'année au sein du CAC 40, affecté notamment par un ralentissement de ses ventes en Chine et aux Etats-Unis.
Une BCE plus souple en début d'année
Le CAC 40 doit en partie sa performance annuelle à une BCE plus accommodante. Entre janvier et juin, la Banque centrale européenne a procédé à quatre baisses de ses taux directeurs de 25 points de base. Depuis l'été, elle n'a pas touché à ses taux. Elle est ainsi passée d'un cycle de lutte contre l'inflation à un autre de soutien à la croissance européenne.
La stabilisation des taux durant la seconde partie de l'année a également soutenu la devise européenne qui n'a cessé de s'apprécier face au billet vert tout au long de l'année. Il est passé de 1,03507 dollar tout début janvier, à plus de 1,1878 dollar très brièvement en septembre. De son côté, le billet vert a reculé avec les baisses des taux directeurs annoncées par la Réserve fédérale américaine.