LDC recule malgré une croissance semestrielle et des perspectives maintenues information fournie par AOF 27/11/2025 à 16:27
(AOF) - LDC (-3,48% à 85,90 euros) affiche un des plus forts replis du SRD alors que le groupe agroalimentaire a dévoilé hier de solides résultats au premier semestre de l'exercice 2025-2026, dans un contexte de bonne tenue de la consommation. Son activité a été portée par les récentes acquisitions (Pierre Martinet, Indykpol...) Sur cette période, les ventes du spécialiste de la transformation de volailles s'élèvent à 3,45 milliards d'euros contre 2,984 milliards d'euros un an plus tôt, soit une progression de 15,6% en valeur. Elles ont progressé de 5,7% à périmètre identique.
Les volumes commercialisés affichent une hausse de 14% en intégrant les acquisitions (+1,7% à périmètre identique).
Une consommation de volaille toujours robuste
Concernant son pôle Volaille France, sur ce semestre, les ventes ont progressé de 7,3% et de 5,7% à périmètre identique à 2,3 milliards d'euros. Les volumes sont en hausse de 0,8% à périmètre courant et de 0,9% en organique. "Sur la période, la hausse des ventes du pôle Volaille France a été alimentée par le dynamisme du poulet du quotidien, des spécialités de canard et des produits élaborés. La qualité du mix-produits, la vigueur des marques du groupe (+9,3% en valeur) associées à une consommation de volaille toujours robuste ont ainsi porté les performances de la période", souligne LDC.
L'activité volaille au cours de la période a été aussi portée par les revalorisations tarifaires notamment destinées à soutenir la modernisation de la filière dans un contexte de hausse de la consommation de volaille.
Sur ce premier semestre, le chiffre d'affaires du pôle traiteur ressort à 537,8 millions d'euros en hausse de 18% avec des volumes en progression de 33%. A périmètre identique, les ventes ont été stables en valeur (-0,4% par rapport au premier semestre 2024-2025) et en recul de 3,4% en volumes.
Le bon niveau d'activité sur ce semestre permet au groupe LDC d'afficher un Ebitda de 306,8 millions d'euros dont 52,5 millions d'euros apportés par le pôle international. Il est en hausse de 19% représentant 8,9% du chiffre d'affaires.
Le résultat opérationnel courant (ROC) sur ce semestre s'établit à 176,6 millions d'euros contre 151,8 millions d'euros au premier semestre 2024-2025. Il représente 5,1% du chiffre d'affaires, taux de marge stable par rapport à la même période de l'exercice précédent. "Il est en hausse de 16,3% mais en dessous de nos attentes (185,3 millions d'euros). L'écart provient d'une bien moindre rentabilité du pôle amont (18 millions d'euros contre 27,4 millions d'euros au premier semestre 2024/2025), relève Oddo BHF.
Le résultat net part du groupe sur les six premiers mois de cet exercice ressort à 136,9 millions d'euros contre 124,2 millions d'euros, en hausse de 10,2% à période comparable.
Objectifs annuels réitérés
Suite à cette publication semestrielle, LDC a confirmé ses objectifs pour l'exercice 2025-2026 : 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires et un Ebitda de près de 560 millions d'euros. "Le second semestre devrait continuer de bénéficier des bons résultats de l'international. Le groupe espère des hausses de prix pour le pôle traiteur afin de redresser la rentabilité du business historique, impacté par l'inflation persistante du prix de certaines matières", souligne Oddo BHF.
Restant à Surperformance sur LDC avec un objectif de cours réduit de 103 à 102 euros, le broker a réduit sa prévision annuelle de ROC, jugé optimiste, de 4% à 254,5 millions d'euros après avoir abaissé ses prévisions de rentabilité de l'amont et du traiteur en attendant les hausses de prix.
En revanche, à l'Achat sur LDC, Portzamparc a rehaussé son objectif de cours de 103 à 108 euros. Le bureau d'analyse qualifie les résultats semestriels de LDC d'impressionnants. Il s'attendait déjà à des performances supérieures en tablant sur un chiffre d'affaires annuel de 7,1 milliards d'euros et un Ebitda de 572 millions d'euros. Il a d'ailleurs relevé à nouveau sa prévision d'Ebitda à 592 millions d'euros.
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