Lagardère : un prêt pour éponger les pertes

Le groupe de médias et de boutiques d'aéroport a obtenu un prêt garanti par l'Etat d'un montant de 465 millions d'euros. L'année 2021 sera celle de tous les dangers pour Arnaud Lagardère. Notre conseil sur l'action dans ce contexte.

En difficulté, le propriétaire de l’éditeur Hachette et des boutiques Relay a obtenu un prêt garanti par l’État (PGE) de 465 millions d’euros.

Une bouffée d’oxygène pour Lagardère qui doit aussi affronter la contestation de ses deux principaux actionnaires.

L’obtention de ce prêt était nécessaire. Malmené par la crise, Lagardère a enregistré une perte nette de 481 millions d’euros au premier semestre 2020. Et la situation ne va pas s’arranger.

Son chiffre d’affaires a reculé de 38% au troisième trimestre, plombé par l’effondrement de l'activité dans les boutiques d’aéroports (-66,1%).

Fragilisé, le groupe tente de contrer les assauts de ses deux premiers actionnaires – Amber et Vivendi – qui réclament avec insistance des sièges au conseil de surveillance.

La cour d’appel de Paris a rejeté mi-décembre le recours de ces derniers, qui exigeaient une assemblée générale extraordinaire.

En coulisse, tous les protagonistes du dossier chercheraient une porte de sortie.

Des discussions entre Bernard Arnault, propriétaire d’un quart de la holding d’Arnaud Lagardère, et Vincent Bolloré, dont le groupe contrôle Vivendi, auraient démarré en vue d'un partage des actifs (Hachette, Relay, Europe 1, Journal du Dimanche...).

Un scénario qui