22 janvier (Reuters) - Goldman Sachs GS.N estime que la
"phase d'inflexion" du marché pétrolier durera au-delà du
premier semestre et sera caractérisée par une importante
volatilité de la fourchette de prix de 20 à 40 dollars le baril.
Les bas prix pétroliers obligent les fondamentaux à un
ajustement vers un nouvel équilibre, explique la banque
d'investissement américaine dans une note.
"La formation des prix du marché pétrolier ne se fait tout
simplement pas à la façon d'un marché baissier orienté par la
demande", dit Goldman Sachs, ajoutant que le rééquilibrage a
débuté au quatrième trimestre 2015, avec une offre excédentaire
estimée à 1,2 million de barils par jour.
Les cours pétroliers, qui louvoyaient autour de plus bas de
12 ans, sont remontés vendredi, au-delà du seuil des 30 dollars
le baril qui avait été enfoncé la semaine dernière, l'arrivée du
froid aux Etats-Unis et en Europe et le mieux des marchés
financiers poussant les traders à racheter leurs découverts.
Dans le même temps, l'agence de notation Standard & Poor's a
laissé entendre vendredi qu'elle pourrait réduire les notes des
dettes des pays exportateurs de pétrole, procédant en un seul
déclassement global comme elle l'avait fait en 2015.
Son homologue Moody's a placé 120 sociétés pétrolières et
gazières sous surveillance avec risque de déclassement, ainsi
que 55 compagnies minières, l'examen devant être achevé a priori
d'ici la fin du premier trimestre.
Moody's anticipe par ailleurs un cours moyen de 33 dollars
le baril pour le West Texas Intermediate (WTI) et pour le Brent
de Mer du Nord. Cela représente une coupe de 10 dollars pour le
Brent et de sept dollars pour le WTI par rapport à sa précédente
projection.
(Vijaykumar Vedala et Arpan Varghese à Bangalore, Marc Jones et
Ron Bousso à Londres, Wilfrid Exbrayat pour le service français)