La technologie est au service de la compétitivité, selon Yves Perrier
information fournie par Agefi Asset Management  07/02/2018 à 10:30

(NEWSManagers.com) -

Le groupe Amundi est-il favorable aux nouvelles technologies ? Plus que jamais, a laissé entendre Yves Perrier, directeur général d' Amundi, le 31 janvier à Paris, à l'occasion du Paris Fintech Forum devant un auditorium comble, illustration parfaite d'une manifestation qui avait commencé la veille et qui semble faire de Paris un centre névralgique pour le secteur en pleine croissance des fintech. Mais Yves Perrier ajoute aussitôt que la technologie doit malgré tout rester un outil, un outil essentiel mais un outil que l'on met au service de ses objectifs. Et non l'inverse.

C'est ainsi que dans le domaine des infrastructures, " la technologie est l'un des principaux moteurs de la compétitivité" , a assuré Yves Perrier qui a aussi souligné que l'innovation n'était pas antinomique avec l'industrialisation. " On oppose trop souvent l'innovation à l'industrialisation. Prenez l'exemple de la voiture allemande. Elle incarne les deux" , a-t-il avancé.

Sur le dossier de la blockchain, Yves Perrier estime qu'il s'agit d'une " révolution majeure" mais qui mettra du temps à donner toute sa mesure. " Nous n'en sommes qu'au début. Et comme l'approche est très différente de ce que nous connaissons, l'intégration prendra un peu de temps" , a expliqué le responsable.

Interrogé sur le développement de la gestion passive et la concurrence qu'elle constitue pour la gestion active, Yves Perrier a estimé qu'" il y a de la place pour toutes les classes d'actifs" et que son groupe propose en conséquence un très large éventail de produits et solutions. " Toutes les classes d'actifs sont appropriées et pertinentes dans certaines conditions de marché et en fonction des besoins de la clientèle. Il est bien évident qu'un marché directionnel sera par exemple favorable à la gestion passive" , a expliqué Yves Perrier. Toutefois, a-t-il ajouté, " il n'y a pas de place pour un gestionnaire passif qui ne serait pas capable de passer au stade de l'industrialisation" .

Jacques Richier, directeur général d' Allianz France, a pour sa part souligné que l'arrivée des fintech a bouleversé son approche. " Il y a quelques années, le matin, je regardais ce que faisait Axa. Aujourd'hui, je regarde ce que vous faites vous, les insurtech" , a-t-il lancé lors d'une table ronde qui réunissait plusieurs jeunes sociétés spécialisées dans les technologies de l'assurance.

De son côté, Nicolas Théry, président de Crédit Mutuel CM 11, a indiqué qu'il mettait la technologie au service d'une meilleure relation avec la clientèle. " La technologie va nous permettre de mettre en place, non pas un homme augmenté, mais une relation augmentée" , a suggéré le responsable.