La hausse des rendements obligataires offre de nouvelles opportunités aux investisseurs information fournie par ODDO BHF AM 17/10/2023 à 16:42
Qu'est ce qui explique la hausse des rendements ?
Les rendements des obligations du Trésor ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de 10 ans. Les coûts d'emprunt pour les obligations d'État américaines à 10 ans sont passés de 3,7 % mi-juillet à plus de 4,8 % cette semaine. En Allemagne, les rendements à 10 ans sont passés de 2,2 % à 2,9 %, et en Italie, de 4 % à 4,9 % sur la même période. Plusieurs raisons expliquent la récente augmentation des rendements : les politiques des banques centrales, la croissance économique et la vigueur des marchés de l'emploi, les anticipations d'inflation et les primes de terme.
Politiques des banques centrales
Le 20 septembre 2023, la Fed n'a pas relevé ses taux, mais a clairement indiqué que les taux resteraient probablement plus élevés pour plus longtemps (« higher for longer ») : « ... La question la plus importante à ce stade n'est pas de savoir si une augmentation supplémentaire des taux est nécessaire cette année ou non, mais plutôt combien de temps nous devrons maintenir les taux à un niveau suffisamment restrictif pour atteindre nos objectifs... » (Michael Barr, vice-président de la Fed chargé de la supervision). Christine Lagarde a également affirmé que les taux d'intérêt resteront élevés « aussi longtemps que nécessaire » pour lutter contre l'inflation. Les investisseurs réalisent désormais que les taux d'intérêt resteront « plus élevés pour plus longtemps », ce qui augmente encore les coûts d'emprunt.
Croissance économique et vigueur des marchés de l'emploi
Autre raison qui explique l'augmentation des rendements : une économie résiliente couplée à un marché du travail solide. Aux États-Unis, le nombre d'emplois non agricoles a augmenté de 336 000 le mois dernier, ce qui est beaucoup plus que prévu. Dix-huit mois après la première hausse des taux de la Fed, l'économie américaine demeure encore très résiliente. Le délai entre la première hausse des taux d'intérêt et un ralentissement de l'économie est généralement compris entre 12 et 18 mois. Il semble que les économies américaine et européenne s'adaptent cette fois-ci beaucoup plus lentement à la hausse des taux, ce qui plaide en faveur d'un scénario « higher for longer ».
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